POLICIER Le bonhomme de neige ♥


 
Le bonhomme de neige est un film policier norvégien, ou du moins qui se déroule en Norvège, avec des personnages norvégiens. Toutefois, il est tourné en langue anglaise, avec un casting international, dont des acteurs connus, américains, allemands et français. Un célèbre inspecteur d’Oslo, célèbre du moins quelques années plus tôt, traverse un épisode de lourde crise personnelle et de déchéance. Son ex-compagne est partie depuis quelques années et vit avec un nouveau compagnon, un médecin sérieux et bienveillant, qui éduque à sa place l’enfant de son ex-compagne. Ce dernier n’est pas biologiquement le sien, mais il est le fruit du passage d’un compagnon encore antérieur de la mère ; nous sommes bien, pour le pire, en Norvège…Toutefois, l’inspecteur se sent le père affectif de l’enfant et souffre d’être coupé de lui. Il n’a qu’à s’en prendre pour l’essentiel qu’à lui-même ; il a sombré dans la boisson, dort à l’extérieur sur des bancs, ce qui peut être considéré comme un comportement suicidaire dans l’hiver norvégien. Cependant, il est sauvé par l’appel du devoir, quitte à forcer quelques portes, car son commissaire ne peut guère faire confiance à une telle épave humaine : un tueur en série assassine des jeunes femmes et signe systématiquement ses forfaits en réalisant à proximité un bonhomme de neige, d’où le titre du film. L’inspecteur pense à des similarités entre ces meurtres à Oslo et d’autres quelques années plus tôt à Bergen, la grande ville portuaire de la côte occidentale de la Norvège.
 

Le bonhomme de neige, une impression mitigée

 
L’inspecteur doit faire équipe avec une jeune collègue. Elle admire ses enquêtes passées, tout en se méfiant de lui du fait de sa déchéance récente. Le duo réussi à s’entendre, à travailler à peu près ensemble, tout en se faisant quelques cachotteries et creusant seul telle ou telle piste.
 
Sur les trois premiers quarts du film, l’action se déroule de façon efficace. S’installe une véritable atmosphère de film noir norvégien – en dépit de l’usage de l’anglais. Nous en dirons le moins possible sur l’intrigue et ses rebondissements. Toutefois, et c’est très dommage, le dernier quart du film ne sera vraiment pas à la hauteur du début. Le public de bonne volonté aurait accepté n’importe quel tueur plutôt que le coupable véritable, qui fait un assassin fort peu crédible. C’est très dommage, car avec une autre fin, Le bonhomme de neige aurait été franchement réussi. Ce n’est donc pas le cas, et le spectateur reste donc sur une impression mitigée.
 

Hector JOVIEN

 
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