Cazeneuve à Nice, Merkel en Allemagne : les autorités complices du terrorisme chronique

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Sandra Bertin, policière municipale de Nice, lors de sa conférence de presse dimanche 24 juillet.

 
Face au terrorisme chronique qui prend ses habitudes en Europe, les autorités paraissent dépassées mais sont en fait complices, sinon motrices. Dans l’affaire du massacre de Nice, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a menti, et l’appareil d’État fait pression sur une policière. Quant à Angela Merkel, en favorisant l’afflux de réfugiés en Allemagne, elle est responsable des crimes de ses protégés. L’invasion de l’Europe fait partie de leur politique et ils n’en changeront pas.
 
Pas de semaine où l’arme blanche, le fusil d’assaut ou la bombe ne fasse des ravages dans les populations européennes. Les morts de Nice n’étaient pas enterrés que quatre attentats ont eu lieu en Allemagne. Aussitôt les autorités compétentes ont réagi pour souligner que les motivations de certains des tueurs n’étaient pas claires, que l’un était déséquilibré et avait le Norvégien Anders Brejvik pour modèle, l’autre avait des peines de cœur, etc. Leur principal souci est de brouiller l’entendement du public, donc de ne pas nommer l’ennemi. En complément du « pas d’amalgame » (le terrorisme islamique n’est pas lié à l’islam), les services de police ajoutent le « pas de confusion » : tous les attentats commis par des immigrés musulmans ne sont pas terroristes.
 

Angela Merkel et la violence chronique importée en Allemagne par les migrants

 
C’est d’ailleurs juste, et on peut profiter de ces arguties pour poser le problème au fond : la question principale n’est pas le terrorisme, c’est l’invasion. A cet égard, l’obstination d’Angela Merkel et de ses ministres à accueillir un grand nombre de migrants doit retenir l’attention de l’observateur, car, après les viols de la Saint Sylvestre à Cologne et les innombrables attentats qui ont lieu depuis, elle ne peut se prévaloir de la moindre excuse. Le jeune Syrien qui s’est fait sauter au festival d’Ansbach était un réfugié demandeur d’asile, comme le jeune syrien qui a exprimé sa passion à coups de machette à Reutlingen. Comme le jeune Afghan qui a manié la hache dans le train régional de Würtzburg. Sans doute le Germano-iranien qui a fait neuf morts et trente-cinq blessés au fusil d’assaut à Munich appartenait-il à la deuxième génération des immigrés, mais tous ces drames, s’ils ne ressortissent pas tous au terrorisme, nourrissent la chronique de l’invasion. Voilà trente ans, les Bavarois ne jouaient pas de la machette ni de la hache. Le flux brutal de migrants récents a réveillé la violence latente d’immigrés plus anciens.
 

Hollande et Cazeneuve persistent à ouvrir les frontières

 
On aura noté que personne en France ni en Allemagne, ni le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve, ni la chancelière Angela Merkel, n’a parlé de freiner si peu que ce soit l’invasion ni de fermer les frontières. Ils se focalisent, et les médias avec eux, sur le terrorisme, qui est un effet de cette invasion, même si elle n’explique pas tout. C’est que le terrorisme, on l’a déjà dit, a des vertus pour eux. L’Amérique a laissé croître Daech car c’est un ennemi commode, qui lui permet d’accentuer le contrôle social des populations occidentales par toutes sortes de moyens, Patriot Act, lois sur le renseignement, sur Internet, etc. Il est donc naturel que des gouvernements qui trouvent leur compte à l’établissement de ce terrorisme, soient donc plus que complices, moteur, de sa croissance, ne prennent pas toutes les mesures pour le vaincre, et qu’ils se trouvent donc accusés d’impéritie. La difficulté est le dosage. Il ne faut pas que cela se voie trop. François Hollande a été élu « grand président » parce que c’est un excellent préfet du Nouvel ordre mondial, qu’il a poussé avec efficacité les dossiers sociétaux, qu’il a discrédité avec brio la fonction présidentielle, et qu’il joue avec maestria de la menace terroriste : mais point trop n’en faut. Il lui faut tout de même protéger un peu le peuple français, il lui faut soigner sa couverture de président national, faute de quoi il perd trop de popularité et met en danger la politique qu’il mène. Or, le massacre de Nice montre trop l’inefficacité des dispositifs prévus par Bernard Cazeneuve et met en danger la discrétion du système. D’où la réaction de solidarité de tout l’appareil d’État dans la controverse qui menace, avec le ministre de l’intérieur, le premier ministre et l’Élysée.
 

Pour Nice, les autorités de l’Etat et de la ville se renvoient la balle

 
Depuis les attentats contre Charlie Hebdo, le supermarché casher et Libération, les Français se doutaient que François Hollande et son gouvernement n’avaient pas fait tout ce qu’il fallait pour stopper le terrorisme en France. Le CMAT (chef d’Etat-Major de l’armée de terre), sortant de sa réserve, avait avoué que le dispositif Sentinelle utilise et fatigue beaucoup d’hommes, au détriment de leur formation et de leur entraînement, sans autre bénéfice opérationnel que de rassurer les populations. Avec Nice, l’inefficacité devient évidente. Et l’on en parle. Et l’on parle des causes de cette inefficacité : la sécurité n’intéresse pas les dirigeants français. En particulier les socialistes. Malek Boutih, député PS, a révélé récemment qu’au bureau national du parti socialiste «  on a beaucoup plus débattu, et avec plus de passion, d’Emmanuel Macron que de sécurité ». Et c’est la même chose à droite : Christian Estrosi, ancien maire de Nice, qui accuse le gouvernement et Bernard Cazeneuve d’impéritie, n’a même pas assisté aux réunions organisant la sécurité du quatorze juillet à Nice, alors qu’il est aujourd’hui premier adjoint à la sécurité.
 

Cazeneuve accusé par son propre camp

 
C’est pourquoi la controverse est aujourd’hui si vive entre l’Etat et Nice, entre Estrosi et Cazeneuve, entre police nationale et police municipale, chacun refusant sa part de responsabilité, et d’apparaître incompétent au public. Dans ce combat théâtral de compères et de comparses, Estrosi se montre d’autant plus virulent qu’il doit son élection à la tête du conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur à la gauche. Les cadavres des victimes étaient à peine froids que l’Etat et la ville se sont renvoyé la responsabilité des piètres dispositions prises pour assurer la sécurité le jour de la fête nationale sur la promenade des Anglais. Les choses se sont envenimées lorsque le journal Libération a montré par une enquête que les voitures de la police nationales s’étaient postées assez bas sur la promenade, aux abords du lieu où se tient le concert, et que par conséquent elles ne pouvaient nullement « interdire l’accès de la promenade des Anglais » au camion terroriste, comme l’avait prétendu Bernard Cazeneuve le seize juillet. Le ministre de l’intérieur se trouvait donc convaincu de mensonge et par son propre camp, Libération étant le journal officieux de la gauche cosmopolite friquée.
 

Nice : chronique d’un imbroglio politico-policier

 
Là-dessus le pouvoir décidait de rendre indisponibles au public les pièces à conviction qui l’auraient confondu, en particulier les images des caméras de surveillance. Et c’était l’incroyable demande du parquet de Paris, dirigé par François Molins, à la ville de Nice, visant à effacer vingt-quatre heures de vidéosurveillance. Molins est ce personnage douteux, obéissant et partisan, qui s’était déconsidéré dans l’affaire Méric. Refus d’obtempérer à son ébouriffante demande, évidemment, sur la baie des Anges. Mais la chose devait aller beaucoup plus loin. Le chef du centre de supervision urbain de Nice, Sandra Bertin, qui s’occupe les caméras de surveillance de la ville, accuse les services de Cazeneuve d’avoir fait pression sur elle afin qu’elle rédige un faux rapport où elle aurait dû affirmer la présence de voitures de la police nationale sur les images enregistrées. Or, selon elle, « la police nationale était peut-être là, mais (elle) ne l'(a) pas vue sur les images ».
 

Bernard Cazeneuve soutenu comme le pendu l’est par la corde

 
Là-dessus, Bernard Cazeneuve menace de porter plainte contre la policière, affirme qu’« aucun membre » de son cabinet n’est intervenu, somme Sandra Bertin de nommer le ou les noms de celui ou ceux qui auraient fait pression. Aussitôt quatre personnes volent à son secours. Le procureur François Molins, chargé de l’enquête, affirme : « C’est sous ma seule autorité et pour les besoins de l’enquête en cours que le 15 juillet deux brigadiers chefs ont été envoyés au CSU de Nice ». Et le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, sous couleur de « rappeler le droit », nie le fait que le ministre de l’Intérieur ait pu intervenir dans l’enquête. Ces deux premiers soutiens, malgré leur ton péremptoire, ne disent rien : ce n’est pas parce qu’en droit Cazeneuve ne devait pas intervenir qu’il n’est pas intervenu. Et deuxièmement, même si ce n’est pas lui qui a mandaté les deux fonctionnaires, ils ont très bien pu commettre les pressions dont les accuse Sandra Bertin. Le troisième soutien, Jean-Marc Falcone, directeur général de la police nationale, a demandé que cessent « les polémiques et manipulations qui portent atteinte à la police nationale, à ses dirigeants et à son ministre », mais n’a fourni nul élément d’information propre à réfuter les accusations de Sandra Bertin.
 

Le scoop de Manuel Valls

 
Le quatrième soutien à Bernard Cazeneuve se nomme Manuel Valls et apporte, lui, un scoop : le rapport de la policière municipale n’a pas été envoyé par courriel à un membre du cabinet du ministre de l’Intérieur mais à une commissaire de police qui travaille à l’état-major de la direction centrale de la sécurité publique. Sandra Bertin se serait donc trompée, ou son interlocuteur au téléphone l’aurait trompée, ce ne serait pas le cabinet de Cazeneuve, mais l’état-major de la police qui aurait fait pression sur elle. Cela ne change rien à la réalité des pressions, ni à la guerre des polices, ni à la volonté du pouvoir d’échapper à ses responsabilités, de ne pas avouer aux Français qu’il ne fait pas ce qu’il faut pour les protéger. Sandra Bertin a d’ailleurs maintenu ses accusations : « J’ai été harcelée pendant une heure, on m’a ordonné de taper des positions spécifiques de la police nationale que je n’ai pas vues à l’écran ». Elle doit d’ailleurs faire un signalement auprès du procureur de la République pour « faux en écriture ». On notera en passant que l’état-major général de la police est placé sous l’autorité du ministre de l’Intérieur,et l’on se réjouira que Manuel Valls ait ainsi démontré que Bernard Cazeneuve est intervenu dans l’enquête, en dépit du « rappel de droit » de Jean-Jacques Urvoas.
 

Les autorités de France et d’Allemagne complices du terrorisme

 
Quels que puissent être dans les prochains jours les rebondissements de cette crapoteuse affaire (les médias du système, Europe I en tête, expliquent déjà que les pressions exercées sur Sandra Bertin n’avaient pour objet que de permettre une meilleure diffusion des éléments de son rapport !), l’affolement du gouvernement et de l’appareil d’État montre la peur d’un scandale qui montrerait la vraie nature et la vraie fonction de l’Etat socialiste. Il faut à tout prix détourner l’attention du peuple français, afin qu’il ne s’aperçoive pas que le système ne souhaite pas l’éradication du terrorisme : il souhaite embrigader la France et l’Europe dans un combat de façade pour mieux maîtriser les sociétés occidentales. A cet égard, la controverse sur Nice ne peut pas faire de mal si elle ne va pas trop loin, car elle occupe les esprits. Et elle les oriente dans un sens qui convient au système. Sans doute l’exécutif ne profite-t-il plus aux autorités en place, les sondages le montre, le caractère chronique des attentats a fait baisser la cote de confiance de l’exécutif. Mais en compensation, une part grandissante des Français souhaite un gouvernement d’union nationale pour faire face au terrorisme. 67 % des Français s’y disent favorables. Et plus ils s’affirment de droite et montrent de la défiance envers Valls et Hollande, plus ils y sont favorables, y compris au Front national. Comme si leur rêve était une UMPSFN contre le terrorisme. Sans prendre garde qu’ils tombent tête baissée dans le piège mondialiste, l’union nationale étant une ruse pour lancer la France dans la dialectique du choc des civilisations. Au lieu de soumettre notre pays à la surenchère policière, il suffirait, pour rompre la chronique des attentats, de faire remigrer les envahisseurs, et de liquider Daech, qui est une créature de l’Euramérique.
 

Pauline Mille