Voici le grand remplacement illustré par les chiffres du très officiel Office des statistiques nationales britanniques (ONS) : en 2016, sur 696.271 naissances en Angleterre et au Pays de Galles, quelque 200.000 mères de ces bébés étaient nées hors du Royaume-Uni. Le taux de mères étrangères atteignait donc 28,2 % du total, un record dans l’histoire des statistiques – il n’était que de 11,6 % en 1990. Contrairement à d’autres pays européens, l’ONS ne communique pas le taux de naissances issues de mères nées au Royaume-Uni mais elles-mêmes filles d’immigrés, ni celui de bébés issus de mères nées sur le sol britannique mais conçus par des pères nés à l’étranger. Ces pudeurs laissent présager un taux global d’enfants issus de l’immigration supérieur de plusieurs points. Au Danemark, les statistiques officielles indiquent ainsi que 21,6 % des nouveau-nés ont une mère « née à l’étranger ou descendante d’étranger(s) », les Syriennes formant le groupe le plus important après les Turques.
Des chiffres multipliés par presque trois en 25 ans
Le taux de naissance parmi les communautés de migrants est généralement supérieur à celui des nationaux, et cela est particulièrement vrai pour les migrants d’origine extra-européenne, très majoritaires parmi les immigrés au Royaume-Uni. Considérant un flux migratoire annuel tournant autour de 600.000 personnes, toutes ces données signalent que le Royaume-Uni subira ce grand remplacement au fur et à mesure que les générations plus âgées disparaîtront, au bénéfice de familles de migrants ou issues de migrants. Et la tendance est à la hausse : le pourcentage de nouveau-nés issus de mères nées à l’étranger augmente continument depuis 1990, années où il s’établissait à 11,6 % : un presque triplement en 25 ans.
A 65,648 millions, le Royaume-Uni atteint un niveau de population record, mais très largement grâce à l’immigration. En analysant les chiffres, on constate que dans ce pays le bouleversement démographique va en s’accélérant. En 1992, l’accroissement naturel de la population (solde net des naissances moins les décès) était d’environ 150.000 pour un solde migratoire (arrivées moins départs) négatif de quelques milliers. En 2000, l’accroissement naturel avait chuté à environ 50.000 mais le solde migratoire avait bondi à quelque 130.000. En 2016, l’accroissement naturel avait explosé à un peu moins de 200.000 (dû donc essentiellement aux mères nées à l’étranger, d’un nombre équivalent) alors que le solde migratoire avait explosé à quelque 340.000. Il en résulte donc que la totalité de l’augmentation de la population cette année-là (quelque 540.000) résultait d’un apport (naturel ou migratoire) étranger.
La théorie de la nécessité économique de l’immigration battue en brèche par Phil Mullan
Pour les tenants du globalisme marchand et du multiculturalisme, il serait absolument vital que le Royaume-Uni accueille de nombreux immigrés. Ils se félicitent du taux élevé de naissance dans les communautés issues de l’immigration. Ils arguent que ces deux phénomènes évitent au pays un « désastre démographique », un vieillissement de la population étant censé entraîner un effondrement économique. A l’opposé de cette thèse, Phil Mullan, auteur de “The imaginary time bomb – Why an ageing population is not a social problem”, affirme au contraire qu’il n’existe pas de lien avéré entre une population vieillissante de baby boomers et une récession. Autre argument contestable des immigrationnistes : l’idée selon laquelle l’immigration de masse permet de conserver le « ratio de dépendance », ce taux idéal de personnes en âge de travailler par rapport aux retraités, soit quatre pour un. Les experts du ministère britannique de l’Intérieur relèvent au contraire que « l’impact de l’immigration sur l’âge moyen de la population est, de notoriété publique, limité car les immigrés affichent eux aussi un certain âge ».
Pour maintenir le ratio de quatre actifs pour un retraité en 2050, il faudrait… 59 millions de migrants au Royaume-Uni !
Le département de la population des Nations unies a ainsi établi que pour maintenir ce ratio de quatre pour un en 2050, et cela par la seule immigration, le Royaume-Uni devrait accueillir quelque… 59,722 millions de migrants, portant la population totale du pays à 136 millions.
Reste que l’argument économique, à l’heure où les robots s’apprêtent à prendre d’abord les emplois non qualifiés, n’est lui-même peut-être qu’un prétexte. Un européiste de choc, Lord (John) Kerr of Kinlochard, a vendu la mèche durant la campagne du référendum sur le Brexit, en affirmant que la Grande-Bretagne avait besoin « d’immigrés intelligents » pour « réveiller » la population autochtone, car ajoutait-il, « Nous, Britanniques de naissance, vraiment, nous sommes satanément cons ». Récemment, en France, Virginie Despentes s’extasie dans son dernier roman « Vernon Subutex 3 » sur ces « bateaux entiers (de migrants) remplis de beaux gosses », qui formeront « une élite, une vraie » car « le pays a besoin de sang neuf ». Jamais l’adage de Bernard Anthony selon lequel « l’anti-racisme est un racisme en sens contraire » n’a paru aussi vrai.