Depuis le début de l’année fiscale 2016 aux Etats-Unis, qui a commencé en octobre dernier, 6.726 réfugiés syriens sont arrivés en Amérique, parmi lesquels 6.625 (98,4 %) sont musulmans sunnites et seulement 23 (bien vingt-trois, soit 0,3 %) sont chrétiens. Cinq sont catholiques et trois sont orthodoxes ; pour 15 nouveaux réfugiés chrétiens, leur appartenance n’a pas été précisée. 49 autres réfugiés ont été décrits dans les registres gouvernementaux comme musulmans, sans plus, et dix sont des Yézidis.
Les Etats-Unis se sont engagés à prendre 85.000 réfugiés du monde entier au cours de l’année fiscale 2016 (d’octobre 2015 à septembre 2016) et ce nombre comprendra au moins 10.000 réfugiés syriens. Cependant, selon le Wall Street Journal dans son édition du 13 juillet, seuls 1.285 Syriens étaient arrivés aux USA en mars, et le nombre s’est accru ensuite pour atteindre 5.211 en juin avec un nombre total de réfugiés s’élevant à 49.791.
Sous-représentation des chrétiens parmi les réfugiés arrivant aux Etats-Unis
Dans son édition du 25 juillet, CNSNews, citant le Centre de traitement des informations du Service des réfugiés, parle de 1.515 Syriens admis depuis début juillet, soit un total de 6.726 depuis octobre dernier. Breitbart News a quant à lui fait remarquer le 1er juillet que sur plus de 2.300 réfugiés admis aux USA en juin, 99 % étaient des musulmans sunnites, un chiffre bien supérieur à leur proportion dans la population syrienne, où elle atteint seulement 75 %.
Directeur de Jihad Watch, Robert Spencer a déclaré : « C’est de l’ingénierie sociale, pas du secours humanitaire. La Syrie avait 10 % de chrétiens avant la guerre. Ils ont été pris pour cibles et persécutés par plusieurs groupes djihadistes. Les réfugiés devraient compter au moins 10 % de chrétiens, si ce n’est plus. » En novembre dernier, The New American s’interrogeait sur une discrimination possible de la part de l’administration actuelle à l’encontre des chrétiens du Moyen-Orient.
L’administration Obama insensible au sort des chrétiens et des Yézidis
Jeb Bush, ex-gouverneur de Floride, ex-candidat à la présidence des Etats-Unis, a proposé sur CNN le 15 novembre que l’aide du pays soit prioritairement attribuée aux chrétiens fuyant les violences. De telles suggestions ont produit une réaction inverse chez Obama. Celui-ci déclarait le lendemain au sommet du G20 à Antalya en Turquie : « Quand j’entends les responsables politiques suggérer qu’il faudrait un test religieux pour admettre une personne fuyant un pays déchiré par la guerre, alors que parmi ces hommes politiques certains viennent de familles qui ont bénéficié d’une protection quand elles fuyaient la persécution, c’est honteux, ce n’est pas américain. »
A la suite de la déclaration d’Obama, Dana Rohrabacher, député républicain de Californie répliqua : « Le test religieux est déjà imposé (…) par les islamistes radicaux, quand ce n’est pas par le monde islamique dans son ensemble… » Reconnaissant le sort unique des chrétiens et des Yézidis au Moyen-Orient, il poursuivit : « J’ai proposé que le Département d’Etat soit légalement contraint de désigner les chrétiens et les Yézidis comme cibles de génocide, une étape vers un statut de réfugiés prioritaires à leur bénéfice. Ce n’est pas imposer un test religieux. C’est sauver des victimes identifiables d’une persécution religieuse. »
Un appel auquel l’administration Obama reste sourde, délibérément.