La crèche de la place Saint-Pierre est liée aux militants LGBT en Italie – le Vatican le savait-il ?

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Avec son homme nu au premier plan, son cadavre et ses personnages au regard tourmenté, l’édition 2017 de la crèche dressée au cœur de la place Saint-Pierre à Rome provoque bien des interrogations. Cette « crèche de la miséricorde » supposée mettre en avant les œuvres de la charité corporelle est très loin de la représentation traditionnelle de la Nativité – l’âne et le bœuf sont absents, on cherche en vain des moutons et il faut faire un effort pour trouver saint Joseph. Facebook a censuré l’image de la crèche jugée « sexuellement suggestive ». On peut bien sûr s’en amuser, mais en creusant davantage on s’aperçoit que l’œuvre créée à la demande expresse du Vatican n’est pas sans lien avec les militants LGBT en Italie, qui se sont d’ailleurs empressés de saluer l’événement.
 
Creuser davantage, c’est ce qu’a fait Diane Montagna de LifeSiteNews qui a enquêté sur l’abbaye de Montevergine : celle qui a offert la crèche 2017 au Vatican. Il apparaît que l’abbaye abrite précisément une image de la Vierge, l’icône de la Madonna di Montevergine honorée par les gays parce qu’une légende l’associe au sauvetage de deux hommes convaincus d’homosexualité et bannis de leur ville pour être amenés sur la montagne un jour d’hiver en 1256, pour y mourir de froid. On raconte que la Mère de Dieu eut pitié d’eux, déchirant les nuages pour laisser passer les chauds rayons du soleil, ce qui permit aux deux hommes non seulement d’être sauvés mai de consommer aussitôt leur amour sans subir de châtiment divin.
 

La crèche de la place Saint-Pierre et la Vierge de Montevergine

 
Depuis lors, dit-on, les homosexuels aiment le sanctuaire et ce d’autant plus qu’il occupe un lieu autrefois voué au culte de la déesse Cybèle, ce qui correspond à la célébration par les gays d’un culte païen d’une sorte de déesse-mère au service de laquelle ses prêtres s’auto-castraient. Si les moines ne se sont pas toujours montrés ravis de la présence, tous les ans, de militants homosexuels et de travestis, le pèlerinage continue d’avoir lieu et bénéficie du soutien actif de la communauté LGBT. Celle-ci a pu qualifier les festivités traditionnelles de « gay pride ancestral ».
 
L’idée de présenter une « crèche de la miséricorde » vient de l’abbaye elle-même. Sa conception a été réalisée sous le regard attentif de la secrétairerie d’Etat qui a approuvé le projet final avant de le transmettre au pape François.
 
Interrogé par Diane Montagna, Antonello Sannino, qui préside le groupe homosexualiste Arcigay de Naples, a déclaré : « La présence de la crèche du Vatican est pour nous occasion de réjouissances supplémentaires cette année. Pour la communauté homosexuelle et transsexuelle de Naples, c’est un symbole important d’inclusion et d’intégration. » Voilà qui correspond en tout cas au sentiment de nombreux internautes qui, en découvrant la crèche la semaine dernière, s’étaient étonnés de la présence d’un homme nu alangui, auxquels ils trouvaient de airs « vaguement homoérotiques ».
 

Le nu de la crèche 2017 de la place Saint-Pierre, tête d’affiche pour salle de fitness

 
«  Ce type-là a passé deux heures par jour six jours par semaine à la salle de fitness », commentait un internaute.
 
Une source proche du Vatican a pour sa part indiqué à Diane Montagna : « Cette œuvre horrible est une tentative sacrilège, hautement trompeuse et malveillante de transformer la sainte innocence de la crèche de la place Saint-Pierre en outil de pression en faveur du mouvement pour les droits homosexuels ; ce n’est que le dernier acte infernal en date, mais il est symptomatique de l’ensemble de ce pontificat. »
 
Dans cette crèche figure précisément une reproduction de l’icône de la Vierge de Montevergine. Elle est connue comme « la mère qui accorde tout et qui pardonne tout ».
 
En 2002, le Père abbé de Montevergine s’était élevé avec force contre le détournement du sanctuaire et des festivités traditionnelles qui s’y déroulent deux fois par an par le lobby homosexualiste. Au cours de la messe, il avait prêché sans détour : « Vos prières ne sont pas des prières mais une clameur qui ne plaît pas à Notre Dame et qu’elle n’accueille pas. Vous êtes comme les marchands qui remplissaient le temple jusqu’à ce que Jésus les jette dehors. » C’est à partir de cette date que le lobby LGBT a accentué sa présence.
 

Les militants LGBT d’Italie sont très liés à l’abbaye de Montevergine : le Vatican pouvait-il l’ignorer ?

 
L’élection d’un nouveau Père abbé en septembre 2014 – déjà sous le pontificat de François – a marqué le début d’une nouvelle approche. Dom Riccardo Luca Guariglia a accepté de rencontrer des dirigeants de la communauté LGBT cette année : de l’avis d’Ottavia Voza, présidente d’Arcigay Salerno, les relations sont désormais « excellentes ». Le Père abbé avait interpellé selon elle Vladimir Luxuria, premier parlementaire transsexuel italien, pour parler avec son groupe. « En substance, il nous a donné sa bénédiction », assure Voza. Le Père abbé devait répondre lors d’une interview à propos de la « procession des efféminés » que l’abbaye « a cette particularité d’accueillir tous types de pèlerins qui vient au sanctuaire, d’abord pour rendre hommage ou se confier à la Mère de Dieu, mais aussi pour célébrer les sacrements ».
 
De son côté, Antonello Sannino a déclaré à LifeSite que la crèche n’est pas nécessairement le signe d’une plus grande ouverture au monde LGBT : tout dépend selon lui du « degré de conscience » des responsables du Vatican de l’implication d’activistes gays dans la prise de décision. Le porte-parole du Vatican, Greg Burke, refuse pour l’instant tout commentaire.
 

Jeanne Smits