La Photo : Une crèche en couverture de Paris-Match

photo crèche couverture Paris-Match
 

Une crèche en couverture de Paris-Match ! Où va-t-on ? Que fait donc la police ? La chose a suscité la stupéfaction critique d’un monsieur très comme il faut, Jean-Dominique Merchet, ancien de Libération et de Marianne officiant aujourd’hui à l’Opinion en tant que spécialiste des questions militaires : on voit qu’il était compétent ! Cette « une » de Paris-Match le « laisse sans voix ». Pour lui, c’est clair, « la ligne Cathotradi s’impose ». Le rachat de l’hebdomadaire par Vincent Bolloré donne des suées au petit monde du journalisme parisien, dont sondages et enquêtes convergents nous apprennent qu’il est formé dans des écoles dominées par l’extrême gauche. La Société des journalistes de Paris Match « s’inquiète vivement de l’évolution de la ligne éditoriale » et demande des « clarifications ». Elle « désapprouve vivement le choix de la couverture (…) dont la photo n‘est pas tirée d’un reportage dans le magazine et présente la crèche du foyer Jean Bosco à Paris, propriété du nouvel actionnaire principal du journal ». Déplorant que la reconstruction de Notre-Dame et Miss France n’aient pas eu « les honneurs » de la couverture, elle s’interroge sur les « nouvelles signatures extérieures au journal ». Tout cela manifeste, ou prépare, selon la SDJ, une « rupture avec l’identité de notre magazine ». On n’a jamais lu de communiqué aussi sévère pour beaucoup de couvertures et de pratiques un peu « borderline » depuis soixante ans. Mais l’inquiétude morale de ces journalistes est assez évidemment de nature politique : la chasse aux « nouvelles signatures extérieures » l’indique : l’usage massif de pigistes extérieurs doit remonter aux années cinquante, mais il est probable que les nouveaux ne sont pas politiquement corrects. L’intervention du capital dans la ligne éditoriale est dangereuse dès qu’elle ne confirme pas la domination de l’extrême gauche. C’est vrai à Match comme au Journal du Dimanche. Et la conclusion sur la « rupture d’identité » laisse entrevoir qu’un certain nombre de journalistes de Paris-Match s’apprêtent à s’en aller en jouant les martyrs et en soutirant au nouveau propriétaire de grasses indemnités. Une crèche à Noël ! Ce Bolloré est vraiment un fou de Dieu dangereux !