Le soutien enthousiaste du parti communiste américain à Barack Obama hier et Hillary Clinton aujourd’hui est révélateur : grâce à ces deux disciples du radical Alinsky, les idées de l’extrême gauche sont passées dans le courant majoritaire du parti démocrate.
Le parti communiste américain, naguère financé par Moscou et dont des membres éminents ont espionné au profit de l’URSS, n’a plus beaucoup d’adhérents ni d’électeurs mais garde une influence à travers divers syndicats et associations, et à travers le parti démocrate. Au vingtième siècle, il présentait traditionnellement un candidat à la présidentielle mais depuis Obama, il apporte son soutien dès la convention au candidat démocrate. Bien que Bernie Sanders ait d’abord porté ses espoirs, il s’est rallié sans états d’âme à Hillary Clinton parce que le programme et la formation de celle-ci lui conviennent. C’est une nouvelle facette d’une candidate qu’on savait acquise au mondialisme, représentante de l’oligarchie américaine, corrompue, et qui se révèle en outre adepte des idées d’extrême gauche, comme tous les disciples du radical Saül Alinsky.
Le soutien du parti communiste date d’Obama
Selon l’observateur politique Joseph Farah, ancien communiste et fondateur du site WND.com, si le parti communiste apporte son soutien aux démocrates, c’est qu’il y a « très peu de différences » entre leurs programmes. Cela date d’Obama. En 2008 le parti communiste américain a salué dans son élection la victoire de « la classe laborieuse ». Depuis, son soutien, et sa satisfaction ne se sont jamais démentis. Il a applaudi en bloc son dernier discours sur l’état de l’Union, son travail pour « une nation plus juste sur le plan économique et social », sa lutte contre la droite républicaine et ses horreurs, y compris l’exploitation « des peurs du peuple américain en utilisant la haine, la bigoterie anti musulmane, le racisme et la division ». En approuvant aussi son action contre le changement climatique et les inégalités. Pour David Kupelian, éditorialiste de WND.com, « Barack Obama a tiré le parti démocrate si loin vers la gauche qu’on ne peut plus le distinguer du parti communiste ».
Hillary Clinton a fait sa thèse sur Alinsky
Ce n’est pas seulement dû à l’identité des programmes, mais à la méthode employé par Obama : conformément à ce qu’enseignait Saül Alinsky à ses disciples, Obama joue sur les minorités dites défavorisées pour mener sa révolution sociale et sociétale. En apportant son soutien à Hillary Clinton, le parti communiste espère qu’elle va continuer l’œuvre de son prédécesseur, parce que sa formation en répond : elle a publié en 1969 au Wellesley College une thèse intitulée : « Il n’y a que le combat…: une analyse du modèle Alinsky », dont les 92 pages sont très élogieuses pour le penseur radical américain. Elle l’avait rencontré à plusieurs reprises en 1968 et il lui avait même proposé de travailler pour lui. Longtemps après sa mort survenue en 1972, Hillary Clinton se maintint en relation de travail avec ses successeurs, notamment en matière d’éducation, et cela se répercuta sur la politique de Bill Clinton. Dick Morris, qui conseilla Bill Clinton durant toute sa carrière, parle du « radicalisme fondamental d’Hillary Clinton » et de sa relation très proche avec « la nouvelle gauche de Saul Alinsky », expliquant ainsi le choix d’Hillary Clinton de s’attaquer à l’éducation : « Quand les radicaux projettent une transformation fondamentale de la société, la première institution qu’ils attaquent est le système d’éducation qui sous leur influence devient un moyen d’endoctrinement des idées radicales ».
Les disciples du grand radical américain infiltrent le parti démocrate
La promesse d’Hillary Clinton de nommer son concurrent malheureux Bernie Sanders secrétaire d’Etat si elle est élue en novembre prochain a réjoui le parti communiste américain qui y voit l’occasion de « travailler ensemble », parce que Bernie Sanders est un membre éminent du groupe progressiste au Congrès. Or Farah a fait une découverte sur le groupe progressiste, qui compte des gens qui ont aujourd’hui pignon sur rue, Sanders, Nancy Pelosi, Barney Frank et quelques autres. Voilà presque vingt ans, en 1998, ils avaient chanté ensemble (on les entend distinctement) quelques chansons, que Farah a pu retrouver, et dont les paroles ne sont pas ambiguës. Sous le titre La révolution rouge, l’une d’entre elle appelle à « tirer » et à « prendre d’assaut Wall Street (…) pour bâtir une république des travailleurs ». Une autre, Dors tu, bourgeoisie, sur l’air de frère Jacques, déclare : « Nous vous tuerons tous avec des couteaux et des fusils ». Bien sûr, il y a la licence poétique, certains diront même le second degré, mais enfin, tout cela montre bien que le courant communiste est maintenant bien installé dans le parti démocrate. Pour la plus grande gloire d’Obama et Hillary Clinton.