Le Bureau américain des prisons vient de reconnaître l’humanisme comme une croyance religieuse

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À force de matraquage, la religion de l’« humanisme » s’est peu à peu imposée comme croyance religieuse. Une récente décision du Bureau américain des prisons vient d’ajouter à sa visibilité.
 
Est « humaniste » celui qui aime l’Homme et sa nature déchue, à condition qu’il soit sans limite, sans exigence, sans frontière et sans Dieu créateur. L’ « humanisme » puise son idéologie dans les doctrines franc-maçonnes : il rejette le Dieu créateur pour adopter le « paradigme » panthéiste et holistique. En reniant le Dieu créateur, l’humanisme n’abandonne pas l’idée de religion : il la transpose pour faire de l’homme, de l’univers et de l’évolution son Dieu immanent. Il singe le vocabulaire de la religion pour mieux la remplacer.
 
D’autres branches de la maçonnerie et de l’humanisme se réclament du strict athéisme et de la « pensée rationnelle ». Elles ne sont que l’antichambre des branches mieux « éclairées ».
 
Il y a peu encore, cette idéologie restait discrète. Ce temps semble révolu : le bureau fédéral américain des prisons vient de reconnaître l’humanisme comme une croyance religieuse parmi d’autres, dont pourront se revendiquer les prisonniers qui le désirent. Ils pourront donc célébrer la « journée de Darwin » et bénéficier des équipements jusqu’à maintenant réservés aux détenus croyants.
 

Après l’armée, le Bureau des prisons ajoute l’humanisme dans sa liste des croyances religieuses

 
Le Bureau fédéral des prisons a également consenti à ajouter une rubrique sur l’humanisme dans son manuel sur les croyances et pratiques religieuses des prisonniers. Les autorités des prisons devront désormais prendre en compte les requêtes des prisonniers humanistes : accéder au matériel d’étude, observance des fêtes religieuses, demande de temps ou d’espace pour pratiquer leurs activités religieuses. Il y a un peu plus d’un an, c’était déjà l’armée américaine qui ajoutait l’humanisme à sa liste des croyances religieuses reconnues.
 
Il est encore impossible de savoir combien de prisonniers s’identifient comme humanistes pour la simple raison qu’ils ne le revendiquaient nulle part. Maintenant qu’ils pourront inscrire ce courant comme préférence religieuse dans les fichiers du bureau des prisons, il sera possible de les compter.
 

Les prisonniers qui se réclament de l’humanisme pourront désormais fêter la « journée de Darwin »

 
Cette décision du Bureau des prisons est la conséquence d’une plainte déposée l’année dernière par le prisonnier Michael Holden, soutenu par l’Association humaniste américaine. Cette dernière trouvait anormale que les prisonniers « humanistes » n’aient pas le droit de former un groupe d’étude dans la prison fédérale de Sheridan, dans l’Oregon, alors que les autres prisonniers croyants peuvent le faire.
 
Michael Holden, emprisonné depuis plus de 10 ans pour un vol à main armé, expliquait en mai 2014 que tous les athées n’étaient pas humanistes mais qu’il souhaitait pour sa part pouvoir pratiquer.
 
« En tant qu’humanistes, nous croyons que l’humanité a la capacité de transcender nos différences et de trouver un terrain d’entente pour rendre le monde meilleur ». Depuis que la plainte a été déposée, Holden a donc obtenu le droit d’organiser son groupe d’étude, qui pourra durer aussi longtemps qu’il y aura au moins deux prisonniers pour y participer. Il pourra sans doute réfléchir à la manière de rendre le monde meilleur en braquant d’honnêtes gens…
 
Mais il pourra également fêter la journée de Darwin, le 12 février, jour anniversaire de la naissance du naturaliste. Les humanistes se servent de cette journée pour célébrer les sciences : pour marquer la date, Holden a pensé que les prisonniers pourraient regarder un film et réclamer un repas particulier… À quand la journée mondiale de Darwin, sous l’égide de l’ONU et fériée sur l’ensemble de la planète au nom de l’humanisme ?
 

Béatrice Romée

 

 
http://www.foxnews.com/us/2015/07/27/us-bureau-prisons-agrees-to-recognize-humanism-as-religious-preference/
 
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