Qui est Irina Bokova, fortement pressentie pour remplacer Ban Ki-moon à la tête de l’ONU ?

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L’échéance approche : c’est en 2017 qu’il faudra remplacer le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon arrivant au terme de son second mandat. Si quelques noms circulent avec insistance, tels celui de Mary Robinson, très favorable à la politique pro-LGBT, ou encore Hillary Clinton – mais elle a d’autres fers au feu, et elle traîne aussi quelques casseroles –, c’est celui de l’actuelle directrice générale de l’UNESCO, Irinia Bokova, qui semble bien avoir les faveurs de « l’établissement » globaliste. Le Financial Times en dressait un portrait flatteur en avril, la donnant comme fortement pressentie. Cette « favorite » conviendrait aussi bien à l’administration américaine qu’au Kremlin. De plus, c’est une femme. Et surtout, elle a un solide passé communiste et un beau cursus internationaliste.
 
On comprend mieux le propos, les objectifs et les agissements de l’ONU à travers la personnalité de ses chefs. Le simple fait qu’Irina Bokova soit candidate non officielle au poste est révélateur. Et mérite qu’on s’y attarde, comme le fait The New American en rappelant la biographie de cette femme politique au parcours sans ambages.
 

Irina Bokova, socialiste bulgare proche de l’ancien PC, pourrait remplacer Ban Ki-moon

 
Irina Bokova est la fille de parents tous deux communistes : une famille de la Nomenklatura. Son père Gueorgui était une figure du Parti communiste bulgare, membre en son temps du Politburo et rédacteur en chef de l’organe de propagande du PC, le journal Rabotnitchesko Delo. Combien de victimes ? Sans compter les torturés et les persécutés, une étude par le Pr R.J. Rummel de l’université de Hawaii évalue à 222.000 le nombre de morts du fait de la terreur communiste en Bulgarie.
 
Irina a elle-même rejoint les jeunesses du Parti pendant son adolescence, confirmant cet engagement en tant qu’adulte pour prendre des responsabilités diverses ; non sans obtenir le privilège d’étudier à l’Institut d’Etat des Relations Internationales de Moscou – puis à l’université de Maryland aux Etats-Unis.
 
La chute du régime communiste coïncide avec la véritable entrée en politique d’Irina Bokova qui choisit le Parti socialiste bulgare, qui n’est autre que le PC sous un nouveau nom. Irina poursuit ses études, elle passera par Harvard notamment ; elle favorisera l’entrée de la Bulgarie dans l’Union européenne. Il ne faut pas prendre ce fait comme le signe d’une rupture avec le communisme qui reste discrètement influent en Bulgarie à travers ses anciens dignitaires « recyclés », toujours au premier plan du nouveau « parti socialiste ».
 

De l’UNESCO à l’ONU, un parcours idéologiquement marqué pour Irina Bokova

 
Deux mandats au Parlement bulgare, un poste de ministre des Affaires étrangères dans l’équipe du Premier ministre Zhan Videnov – ancien responsable communiste aussi et « jadis » agent de la branche bulgare du KGB – vont conduire Irina Bokova vers sa destinée internationale. C’est avec l’appui de Barack Obama qu’elle est arrivée à la tête de l’UNESCO, au grand déplaisir des survivants du Goulag bulgare. L’UNESCO, on le sait, est le bras armé de la mainmise sur les esprits à travers l’éducation, cherchant de son propre aveu à rompre avec les traditions culturelles, religieuses et familiales pour faire disparaître ce qu’elle considère comme des lieux de conflits qui menacent la paix mondiale. Le relativisme qui s’est imposé dans bien des programmes scolaires et la diffusion de méthodes globales d’apprentissage, c’est encore elle.
 
Bokova préside à ces entreprises et y rencontre le soutien de ceux qui œuvrent sans s’en cacher pour la « gouvernance globale ». Si elle est pressentie pour monter au cran supérieur, à la tête de l’ONU elle-même, c’est, suggérait David Clark de la Russia Foundation dans le Financial Times, évidemment en raison de son passé et du fait qu’elle est une femme, mais aussi et surtout pour répondre aux aspirations des nations « émergentes » qui veulent avoir leur mot à dire dans les instances supranationales.
 
L’ONU se trouve en effet dans une période de transition où il va falloir s’adapter à un monde multipolaire – ou achever de le mettre en place. Un monde régionalisé prêt pour une intégration globaliste accrue. Le fait qu’une femme aussi proche du communisme soit pressentie pour la tâche en dit long.
 

Anne Dolhein