Entre aveu et silence de l’État : la loi qui accélère le grand remplacement

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Dans le grand silence des vacances, un communiqué daté du premier août et la loi du 7 mars 2016 qui a commencé à prendre effet le quinze en font l’aveu : l’État accélère le grand remplacement du peuple français en accueillant toute la misère du monde et en lui facilitant l’acquisition de la nationalité française.
 
Certaines dispositions de la loi 2016-274 ne prendront effet qu’en novembre ou dans deux ans, d’autres s’appliquent à partir du quinze août. En plein silence de l’après-moisson. Ladite loi a d’ailleurs été votée à la fin de l’hiver dans l’assourdissant silence non seulement des médias, mais de tous les partis politiques français, le Front national pour une fois en phase avec l’UMPS qu’il brocarde tant d’ordinaire. Pourtant, cette loi regarde l’immigration, contre laquelle le parti des Le Pen se bat depuis quarante ans, elle régit l’entrée et le séjour des étrangers, et l’acquisition éventuelle par eux de la nationalité française. Elle ouvre un peu plus les frontières, elle accélère sans complexe le grand remplacement en cours. Or elle a été votée après deux ans de travaux, dans une assemblée nationale quasi vide, avec un seul député Les républicains, et aucun des élus Front national. Aveu d’impuissance ou de complicité ?
 

Le silence de l’État est un aveu

 
Nul aujourd’hui, n’est plus censé connaître la loi, nul n’est même plus censé la comprendre quand il la lit : la loi 2016-274, avec ses quatre titres, ses six chapitres et ses soixante-huit articles dont certains sont plus longs que mes papiers, fait partie de ces lois fleuves dont les législateurs d’aujourd’hui nous assomment. Mais ce n’est pas un long fleuve tranquille, c’est une chose vague, énorme, pleine de marais, de méandres et d’embûches. Qu’elle est loin la loi simple, courte et claire dont nous firent cadeau les Romains ! C’est plein de références, de renvois, de cas particuliers, diffus, touffu. Les idéologues qui l’ont conçue savent qu’on pêche mieux en eau trouble, ils ont caché les dispositions les plus pernicieuses dans le maquis dense de leur impossible prose. Il ne fallait rien moins qu’un juriste et un universitaire pour en démêler les entrelacs. J’avoue que je n’y serais pas arrivée sans m’aider de deux articles parus dans le Figaro Vox sous la signature d’Alexis Théas.
 

Une loi appel d’air

 
La loi du sept mars règle d’abord l’entrée et le séjour des étrangers. Dans, l’ensemble, par les textes qu’elle modifie comme par ceux qu’elle abroge, elle rend l’entrée plus facile et l’expulsion éventuelle plus difficile. Décrire la chose en détail serait aussi accablant que fastidieux, mais deux articles en donnent des exemples probants. Tout d’abord l’article 13 : il concerne les clandestins malades chez nous. Je cite Théas : « Il prévoit en faveur de tout étranger malade et en situation illégale, un droit à la régularisation si « eu égard à l’offre de soins et aux caractéristiques du système de santé dans le pays dont il est originaire, il ne pourrait pas y bénéficier effectivement d’un traitement approprié ». Un étranger en situation irrégulière en France qui n’a pas les moyens personnels d’être soigné dans son pays d’origine, obtient ainsi le droit à une régularisation et donc celui d’être soigné en France. »
 
Deuxième exemple, l’article 17. Jusqu’à présent, l’étranger arrivant en France régulièrement recevait une carte de séjour d’un an, renouvelable chaque année pendant cinq ans, période probatoire avant d’accéder au titre de résident muni d’une carte de dix ans. Cela pour s’assurer, en principe, de la bonne intégration dudit étranger. L’article 17 supprime cette période probatoire, puisqu’au bout « d’une première année de séjour régulier » obtenue avec un visa de longue durée, l’étranger recevra une carte de séjour pluriannuelle (deux ou quatre ans) sans obligation de la faire renouveler, avant la carte définitive de dix ans.
 

L’invasion choisie par la loi inclut les plus de soixante-cinq ans

 
En même temps qu’elle ouvre ainsi les frontières au grand remplacement, la loi 2016-274 ferme la porte au renvoi des clandestins. L’article 33 supprime en effet « la rétention administrative de cinq jours pendant laquelle le préfet peut décider de garder un étranger en situation irrégulière en rétention, le temps d’organiser son départ. Celle-ci passe à 48 heures, une durée bien entendu insuffisante pour organiser le retour d’une personne dans son pays. » Et Alexis Théas ajoute : « Seul le juge des libertés, traditionnellement ultralibéral en matière de droit des étrangers, pourra autoriser une prolongation de cette durée. En outre, la nouvelle loi interdit, sauf exception, le placement en rétention des familles avec enfant. »
 
Si l’on doutait de la volonté de l’État d’accueillir toute la misère du monde sans même le moindre prétexte économique (les fameux « emplois que les Français ne veulent pas occuper », ou encore « le paiement des retraites »), l’article L 314-2 en fait l’aveu. Il est ainsi libellé : « Les étrangers de plus de 65 ans ne sont pas soumis à la condition relative à la connaissance de la langue française ». Quelle chance pour la France de se charger d’un étranger à la retraite qui en prime ne parlera pas le français et ne voudra pas le parler !
 

Quand l’État accueille toute la misère du monde

 
Cette volonté d’accueillir, sans la moindre distinction, tous les étrangers qui veulent bien se donner la peine de se déverser sur la France (ce que Valéry Giscard d’Estaing appelait voilà vingt-cinq ans « l’invasion », par opposition à « l’immigration »), anime toute la loi 2016-274 et se retrouve dans le communiqué conjoint du ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve et du ministre du logement Emmanuelle Cosse publié le premier août. En voici quelques extraits significatifs : « Créé le 25 février dernier à l’initiative de Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, et d’Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l’Habitat durable, le comité de suivi du plan de mise à l’abri des migrants sans-abri s’est à nouveau réuni mardi 26 juillet 2016. Présidée (sic) par Emmanuelle Cosse, en présence de représentants du Ministère de l’Intérieur, du Ministère de la Famille, de l’Enfance et des Droits des Femmes (…) A cette occasion, le ministère de l’Intérieur et le ministère du Logement et de l’Habitat durable ont présenté aux associations la Charte de fonctionnement des Centres d’Accueil et d’Orientation (…) cette charte édicte des règles claires de fonctionnement et décrit les principales prestations délivrées aux migrants sans-abri qui y sont accueillis : conditions d’accueil et de localisation, taux d’encadrement, restauration, évaluation – juridique, sociale et médicale – de la situation des personnes accueillies et accompagnement adapté, sécurité, etc. (Elle) doit ainsi permettre aux personnes migrantes sans-abri de bénéficier d’un temps de répit et d’engager, si elles le souhaitent, une démarche de demande d’asile ».
 

Le communiqué qui accélère l’afflux de migrants

 
Le commentaire d’Alexis Théas ne manque ni de simplicité ni de pertinence : « Ce communiqué enterre donc de fait toute notion d’immigration irrégulière. Il abolit le clivage entre légalité et illégalité en matière d’immigration. Il va dans le sens de la loi du 7 mars 2016, dont les dispositions reviennent à rendre très difficiles l’application des mesures d’éloignement. Il proclame que la France a le devoir d’accueillir et de prendre en charge tout étranger sur son territoire, qu’il soit autorisé à entrer et à séjourner ou qu’il ne le soit pas. De facto, le principe ainsi proclamé abroge l’idée de frontière ou de respect du droit de l’entrée et de séjour. Les associations humanitaires, les idéologues, les partisans de la liberté totale d’immigrer en rêvaient depuis au moins quarante ans. M. Cazeneuve et Mme Cosse l’ont fait. »
 

La réforme du droit du sol accélère le grand remplacement

 
Reconnaissons qu’il est parfaitement logique d’abolir la distinction entre immigration légale et immigration illégale quand l’objectif de l’invasion organisée par l’État est la fin de la nation et le grand remplacement du peuple français, dans le cadre de la révolution mondiale et mondialiste. C’est pourquoi d’ailleurs la loi du 7 mars ne se contente pas d’accueillir tout migrant qui le souhaite et de le rendre inexpulsable, elle assouplit aussi les moyens d’en faire un « Français ».
 
L’article 59 élargit en effet l’accès de la nationalité française par une nouvelle extension du droit du sol. Et il ne s’agit pas d’une broutille : il ouvre la nationalité française, à leur majorité, aux étrangers vivant en France «depuis l’âge de six ans et ayant suivi leur scolarité obligatoire en France (…) lorsqu’elles ont un frère ou une sœur ayant acquis la nationalité française (par le droit du sol). » C’est une innovation singulière, un hybride farfelu du droit du sol et de droit du sang, puisque ce droit du sol dérivé, indirect, se trouve transmis par la fratrie : il ne nécessite pas d’être né sur le territoire français pour en jouir, mais d’avoir un frère ou une sœur devenu français par le droit du sol. C’est tout à fait mirobolant, puisqu’on sait que les tests d’ADN ont été hautement interdits au nom des droits de l’homme : n’importe quel migrant pourra prétendre avoir une sœur ou un frère devenu français par le droit du sol et devenir ainsi français lui-même à dix-huit ans, le plus légalement du monde.
 
Si l’État avait l’intention de faire l’aveu par cette loi qu’il se fiche intégralement du peuple français et qu’il entend procéder à son grand remplacement, c’est réussi. Et le silence des médias indique qu’ils sont complices de la chose. Le processus de la révolution mondialiste s’accélère au point que ce qui était caché naguère est aujourd’hui affiché sans la moindre vergogne – et sans insurrection populaire non plus, hélas !
 

Pauline Mille