Comment l’Etat organise le grand remplacement en province

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2000. C’est le nombre d’immigrés clandestins demandeurs d’asile (« migrants ») que l’Etat transfère chaque mois d’Île-de-France vers les régions moins touchées, et singulièrement la Bretagne, car le Grand Est, les Hauts de France, la PACA et même la Nouvelle Aquitaine commencent à saturer. On sait les difficultés que cela engendre dans la province ainsi envahie, à Callac, à Saint-Brévin par exemple, mais il y a urgence en Île-de-France, car elle « reçoit » la moitié des « primo-arrivants » et ne supporte plus ce grand remplacement.

 

Répartition administrative du grand remplacement en province

Il pose un problème notamment en vue des Jeux Olympiques de 2024 : malgré les opérations de police et le démantèlement des campements dans les rues, ces derniers se reforment presque instantanément. C’est pourquoi le ministre du logement, Olivier Klein, et celui de l’intérieur, Gérald Darmanin, ont adressé aux préfets une circulaire commune le 13 mars pour leur demander d’aménager de nouveaux « sas d’accueil temporaire régionaux ». Toutes les régions, à l’exception de l’Île-de-France, des Hauts-de-France et de la Corse (tiens ?) devront construire un camp de cinq cents places pour y « orienter des personnes prises en charge lors des opérations de mise à l’abri conduites en Île-de-France ». C’est-à-dire pour y caser les clandestins raflés autour de la capitale.

 

L’Etat contraint de venir au secours de Paris

L’image de Paris s’est en effet fortement dégradée aux yeux des touristes et des supporters du monde entier sous les mandats d’Anne Hidalgo à cause d’une immigration excessive, et cela menace le bon déroulement des Jeux Olympiques. Selon Didier Leschi, directeur général de l’OFII, l’office français de l’immigration, « l’Etat ouvre 700 à 800 places tous les mois depuis 2015. Il y a eu 20.000 places créées pour la seule année 2022 ». Le gouvernement a publié en 2021 un SNADAR (schéma national d’accueil des demandeurs d’asile) qui vise à « desserrer la pression » sur Paris et amorcer un « rééquilibrage territorial ». En français courant : étendre le grand remplacement à tout le territoire.

 

Pauline Mille