Selon le site anti-mondialiste The New American, Donald Trump n’a pas fini de se heurter à des obstacles de taille dans sa volonté d’assurer une présidence « anti-établissement » aux Etats-Unis – et le plus radical d’entre eux, hormis évidemment l’élimination physique pure et simple, est sans doute la destitution. La procédure d’« impeachment » serait dans les tablettes des Démocrates qui n’attendraient que la bonne occasion, soumettant chacun de ses faits et gestes à une surveillance très orientée. Car on passe beaucoup de choses aux présidents américains, qui peuvent se succéder dans une alternance sans vagues, mais un trublion qui veut s’en prendre aux pouvoirs de la Réserve fédérale, c’est une autre paire de manches. Il s’agit là en effet du cœur du « système » : l’organisme qui par le poids de son action de création de monnaie depuis plus d’un siècle est capable de manipuler l’avenir du monde entier, dans le sens du socialisme évidemment.
Selon le Washington Free Beacon, c’est un « chien de garde » des médias, jadis journaliste penchant plutôt à droite, mais passé depuis franchement à gauche, David Brock, qui a préparé le scénario. Il évoque un mémorandum confidentiel auquel il affirme avoir eu accès dans lequel Brock expose la manière dont l’une des organisations de contrôle pourra « faire tomber le président Donald Trump par voie d’impeachment ».
L’impeachment, l’arme brandie par les Démocrates contre Donald Trump
Au centre du dispositif, le fondateur du site de gauche Media Matters for America a, selon ce mémorandum, placé un comité d’action politique, le « PAC » American Bridge, riche, disposant de ressources et d’archives colossales, parfaitement au fait de toutes les activités commerciales du président des Etats-Unis, et fort de nombreux collaborateurs prêts à démarrer.
C’est au cours d’une conférence avec cent grands donateurs de gauche en Floride que David Brock a présenté les atouts d’American Bridge pour passer à l’action : avec plus de 20.000 heures d’enregistrement vidéo et la plus grande banque de données disponibles sur Donald Trump, l’organisation a déjà mis sur pied une « cellule de guerre Trump » qui passe chacun des collaborateurs du nouveau président et chacune des actions politiques de la nouvelle équipe au peigne fin.
« American Bridge utilisera chacun des moyens à sa disposition en vue de demander des comptes à Trump et à son administration – y compris par le biais de requêtes FOAI (liberté de l’information), de procédures judiciaires et de plaintes à propos du respect des lois. En tant que plaque tournante de la recherche politique du mouvement progressiste, nous armerond nos alliés afin qu’ils nous rejoignent pour tacler l’administration à travers des publicités payantes, les médias qui nous sont acquis, les mouvements de la base et les recours judiciaires », affirme le mémorandum de Brock, selon le Beacon.
La destitution pour le président des Etats-Unis qui se mesure avec la Fed ?
Cette mobilisation générale est pour le moins le signe de ce que Trump met l’établissement aux abois en tentant de le frapper au cœur : en ce cœur financier qu’est la banque centrale, organisme indépendant du pouvoir et non élu, et extrêmement jaloux de sa puissance colossale.
The New American souligne que les obstacles qui entravent déjà les actes politiques de Trump – y compris lorsqu’ils correspondent parfaitement à la volonté d’une majorité des Américains – peuvent l’acculer à avoir recours à des méthodes de plus en plus marginales. Ainsi le harcèlement judiciaire et médiatique du nouveau président pourrait finir par le pousser à commettre des actes illégaux, le tout relevant dès lors d’un plan machiavélique en vue de le rendre mûr pour la destitution.
Les Démocrates ont un plan : menaces contre Donald Trump
De fait, alors que des juges tentent d’empêcher la mise en œuvre du décret sur l’immigration, destiné à protéger, pour une durée déterminée, les Etats-Unis de l’entrée de personnes potentiellement dangereuses en provenance de pays connus comme exportateurs de terroristes, la tentation peut déjà être grande pour Trump de passer outre. Il pourrait être aussitôt dénoncé comme ayant méconnu la séparation des pouvoirs, ce qui pourrait à son tour justifier une procédure de destitution.
L’objectif d’American Bridge n’est pas, les choses sont claires, d’exiger le respect de la Constitution, chose louable aux yeux de la plupart des Américains. Non : il s’agit de faire trébucher, puis de faire chuter un président qui semble avoir une idée très claire en tête.