Un nouveau rapport co-signé par l’OMS et l’Institut Guttmacher se lamente de ce que près de la moitié des avortements pratiqués dans le monde soient « peu sûrs », c’est-à-dire représentant un danger pour la santé des femmes qui y ont recours. Mais l’information la plus bouleversante contenue dans ce rapport est celle du nombre d’éliminations d’enfants à naître, que ce soit légalement ou illégalement : 55,7 millions d’avortements par an dans le monde. Il n’est pas interdit de s’interroger sur l’exactitude de ce chiffre, sachant que les organismes favorables à l’avortement légal ont une tendance bien ancrée à surévaluer le nombre d’avortements clandestins. L’étude elle-même précise qu’on travaille sur des modélisations et des estimations, notamment pour les avortements clandestins (dont le comptage est évidemment compliqué). Quant aux petites victimes, elles sont totalement ignorées.
Quelque 45 % d’avortements dans le monde « moins ou peu sûrs » selon l’OMS
Il est intéressant de noter dans un deuxième temps que l’Organisation mondiale de la santé est un institut d’études pro-avortement, jadis organiquement lié à la Fédération américaine du planning familial, fassent équipe pour mener une étude dont la conclusion est courue d’avance : il s’agit de mettre en évidence le fait que l’avortement illégal est moins « sûr » que l’avortement légal et donc de faire campagne pour une légalisation de l’avortement, présenté comme un facteur de diminution des « IVG » là où en outre « l’égalité de genre » et l’accès à la contraception sont assurés. Assertion qui ne se vérifie pas dans de nombreux pays comme la France ou l’augmentation de la couverture contraceptive n’a pas fait diminuer le nombre d’avortements.
L’étude de l’OMS et de l’Institut Guttmacher porte sur les années 2010 à 2014 ; elle assure que 25,1 million d’avortements par an, soit 45,1 % de la totalité annoncée étaient « moins sûrs » ou « peu sûrs » que les interventions pratiquées dans les meilleures conditions, avec une proportion « significativement plus élevée » d’avortements peu sûrs dans les pays aux législations très restrictives, ainsi que dans les pays pauvres. Les chercheurs prônent donc un meilleur accès à l’avortement tout en souhaitant sa légalisation partout dans le monde.
55,7 millions d’avortements chaque année : autant d’enfants éliminés !
L’avortement peu sûr est ainsi qualifié dès lors que la personne qui le réalise ne possède pas la formation nécessaire ou pratique l’opération dans son environnement qui ne répond pas aux exigences médicales minimales.
L’étude a bénéficié du financement des organismes suivants : le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), FNUAP (le Fonds des Nations unies pour la population – qu’il serait plus exacte de nommer Fonds des Nations unies contre la population), l’UNICEF (oui, vous savez, ceux qui vous vendent des cartes de Noël sucrées à souhait et récupèrent des euros sur l’achat de rouleaux de couvre-livres à la rentrée), l’OMS, déjà nommée, le Programme spécial pour la recherche, le développement et la formation à la recherche pour la reproduction humaine de la Banque mondiale, la fondation David et Lucille Packard, le gouvernement du Royaume-Uni, le ministère néerlandais des Affaires étrangères et l’Agence norvégienne pour la coopération et de développement.
Tous ensemble au service de la culture de mort.