Vers un Nouvel Ordre mondial dominé par la Chine communiste ?

Vers un Nouvel Ordre mondial dominé par la Chine communiste ? 2
 
Un organe conservateur antimondialiste américain l’affirme carrément : on s’achemine lentement mais sûrement vers un Nouvel Ordre Mondial dominé par la Chine communiste, grâce à la complicité des pays occidentaux. Ce ne serait que l’exécution de souhaits exprimés ouvertement en 2009 par le financier globaliste Georges Soros, appelant la Chine à « posséder » le Nouvel Ordre mondial à venir comme les Etats-Unis l’ont « possédé » jusqu’à présent par le biais de leur suprématie au sein des grandes institutions internationales, de l’ONU au FMI en passant par l’Organisation mondiale de la Santé. Cette « gouvernance globale » dont le centre de gravité serait en train de se déplacer vers la Chine – encore et toujours communiste – est largement facilitée par l’« établissement » mondialiste qui organise le déclin de l’Occident, affirme l’article paru sous la signature d’Alex Newman.
 
Celui-ci énumère les nombreuses institutions où la Chine a déjà réussi à s’insinuer, voire à atteindre les plus hautes marches du pouvoir. Cela a commencé en 1971 avec l’entrée de la Chine communiste au Conseil de Sécurité de l’ONU, avec pouvoir de veto : une aberration pour ceux qui veulent croire que cet organe est au service des « droits de l’homme ».
 

La Chine occupe des postes clefs dans les institutions mondialistes

 
Mais au fil des ans ce n’est plus une participation de la Chine aux organes de la coopération internationale qui se constate, mais sa montée vers les postes de direction. Et ces organes se manifestent de plus en plus ouvertement comme des organes de gouvernance globale.
 
Des exemples ? Les hommes de Pékin sont aujourd’hui à la tête d’UNIDO (organisation onusienne pour le développement industriel) – belle ironie, pour une nation qui a raflé la mise de l’industrie mondiale en devenant l’« atelier du monde ». Et en vidant l’Europe, notamment, d’une part considérable de ses usines. Son directeur exécutif se nomme Li Yong, ancien vice-ministre des finances de la Chine.
 
C’est encore un Chinois, Houlin Zhao, qui a pris la tête de l’Union internationale des télécommunications des Nations unies (ITU), qui ne cache pas sa volonté de réguler l’internet mondial. Il est vrai que la Chine a l’expérience d’un contrôle réussi des autoroutes de l’information… Newman rappelle que c’est Houlin Zhao lui-même qui a signalé qu’au sein de l’ITU, l’interprétation de la notion de censure était loin d’être uniforme.
 
A la tête de l’OMS, on trouve encore une Chinoise : Margaret Chan, celle-là même qui voulait déployer des soldats onusiens dans le cadre des épidémies d’Ebola par exemple.
 
Sur le plan de la lutte contre le « réchauffement », la Chine, championne toutes catégories de la pollution et des émissions de CO2, place aussi ses pions : c’est un Chinois qui a présidé le sommet de Rio en 2012. Sur celui de l’éducation, une rencontre récente de l’UNESCO a été présidée par l’ancien vice-ministre chinois de l’éducation Hao Ping.
 

La Chine réclame une monnaie planétaire, outil du Nouvel Ordre mondial

 
Le lobbying chinois contre la suprématie financière américaine n’est un secret pour personne : la Chine communiste argue de sa réussite économique pour briguer davantage de pouvoir au FMI, non sans soutien de la part de l’administration d’Obama qui se heurte sur ce chapitre à l’hostilité du Congrès américain. Mais pendant ce temps la Chine fait la promotion d’une monnaie planétaire qui remplacerait le dollar et mettrait fin aux monnaies souveraines, ce qui permettrait de mieux « gérer les liquidités globales », comme l’a écrit Zhou Xiaochuan, président de la Banque centrale chinoise. Un ancien de cette même banque a obtenu un poste exécutif au FMI. Et Christine Lagarde a même accepté d’envisager le déménagement du siège du Fonds monétaire international depuis Washington vers Pékin.
 
Ces opérations d’infiltration vont de pair avec d’autres initiatives chinoises visant à déplacer le pouvoir financier vers sa sphère d’influence : telle est la leçon de la création de l’AIIB, la Banque d’infrastructures asiatique basée à Shanghai qui séduit déjà tant de pays occidentaux.
 

La Chine communiste, partenaire honorable ou tyran mondial ?

 
Mais il ne faudrait pas commettre l’erreur d’y voir une concurrence absolue vis-à-vis d’un pouvoir mondial aujourd’hui largement contrôlé par les Etats-Unis. Il s’agit plutôt d’opérations concomitantes d’entrisme et de compétition qui ne détruisent pas les organismes globalistes existants, mais y déplacent le cœur du pouvoir en y ajoutant, au besoin, quelques échelons concurrentiels qui faciliteraient en réalité une intégration mondialiste en vue d’une gouvernance réellement globale.
 
Cette lente mais sûre montée en puissance de la Chine constitue, bien plus que la manifestation d’une lutte d’influence et de suprématie, une mise en place consentie d’un pouvoir qui n’a jamais cessé d’être communiste et, à ce titre, internationaliste, dont les objectifs peuvent fort bien être partagés dans tous les coins du globe par les tenants d’une idéologie qui n’est pas morte, loin s’en faut.
 
Dans cet appareil, souligne Alex Newman, l’ONU veut jouer un rôle clef, et la Chine ne craint pas d’exprimer quels sont ses objectifs réels. C’est avec le soutien affiché de Ban Ki-moon que Pékin a signé l’an dernier, avec quelque 130 pays du Tiers-monde, un déclaration en faveur d’un « Nouvel Ordre mondial pour bien vivre », qui appelle à la redistribution mondiale des richesses sous gouvernance globale.
 

Oubliées, les victimes de la Chine communiste : celle-ci peut dominer le monde

 
Globale : autant dire communisante et tyrannique. Alors que de nombreuses nations occidentales, en tête desquelles les Etats-Unis, se mettent sous la coupe chinoise pour lui vendre ou lui emprunter de quoi rester à flot, et que la Chine multiplie les investissements lourds dans les pays en voie de développement, il est clair que celle-ci n’est considérée ni comme ennemie, ni comme adversaire.
 
On disait jadis que l’Occident vendait à l’URSS la corde pour se faire pendre. Aujourd’hui le scénario a changé, mais au fond le résultat final est similaire : l’Occident emprunte à la Chine communiste la corde qui lui permettra de se pendre tout seul, au profit d’un Nouvel Ordre attendu comme un faux messie.