L’arrivée à la tête de l’ONU du nouveau secrétaire général, Antonio Guterres, portugais et de confession catholique, a été saluée comme une avancée pour les défenseurs de la vie et de la moralité traditionnelle. Mais Guterres est avant tout un socialiste – et même un socialiste de compétition, puisqu’il fut chef de l’Internationale socialiste. Depuis son entrée en fonctions il y a quelques mois, rien n’a changé, ou plutôt, si, mais pour le pire : l’ONU a augmenté la pression en faveur de la promotion des droits LGBT et qui plus est, en direction des plus jeunes.
L’ONU compte depuis peu un « Expert indépendant de la protection contre la violence et la discrimination à raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre » : Vitit Muntharborn, activiste homosexualiste d’origine thaïlandaise, profite de cette place pour promouvoir une politique agressive, contraire aux droits des parents.
Lors d’une récente visite en Argentine, Muntharborn a félicité le pays sud-américain pour avoir fait adopter des lois autorisant le « mariage » homosexuel et offrant à chacun la possibilité de « choisir » son genre légal sans condition d’opération ou de traitement hormonal préalable. Mieux : l’Argentine a mis en place un réseau d’organismes et de personnels chargés de s’occuper de ces questions, chose que le Thaïlandais a jugé très encourageante.
Les jeunes spécialement visés par la promotion des droits LGBT
Mais il a insisté sur la nécessité d’agir davantage pour « changer la culture et l’éducation » parce que la population en général n’est pas sur la même longueur d’ondes que les lois. D’où son appel au gouvernement à faire « avancer des initiatives dans le cadre de l’éducation, des activités dans les écoles secondaires pour intégrer “la diversité sexuelle” à l’intérieur du système scolaire ». La vraie « diversité », qui est la différence irréductible entre l’homme et la femme, n’est pas ici abordée. Dans le langage de l’ONU, il s’agit de saluer et de promouvoir les différentes formes de comportement sexuel que naguère, on qualifiait encore de déviantes.
« Les lois sont très ouvertes mais dans la mentalité des gens, j’ai vu de grosses différences dans l’empathie à l’égard de la population LGBTI », a déclaré Vitit Muntharborn dans la presse argentine. « C’est pourquoi il est tellement important de commencer à travailler avec les plus jeunes, et plus ils sont jeunes, mieux ça vaut, au nom d’une politique qui vise à amplifier l’empathie à l’égard de populations vulnérables comme peuvent l’être les personnes LGBTI », a-t-il dit.
L’idée est donc d’endoctriner des enfants de plus en plus jeunes pour promouvoir l’homosexualité et la « confusion de genre », un objectif parfaitement partagé entre l’ONU et ses agences comme l’UNESCO, qui fait la promotion de l’« éducation sexuelle » en ce sens dès l’âge de cinq ans et même avant. En Suède – un pays donné en exemple par l’UNESCO pour ses efforts en ce sens – ces initiatives portent visiblement du fruit : le nombre des enfants qui se disent « transgenres » se double d’année en année.
La pression de l’ONU passe par les programmes scolaires
L’ONU ne fait même plus l’effort de rester discret. Avant de partir pour l’Argentine, début mars, comme en témoigne Stefano Gennarini de l’ONG de veille catholique auprès des Nations unies, C-Fam, Muntarbhorn expliquait lors d’une réunion de représentants de gouvernements pro-LGBT à New York qu’il fallait avancer vers leurs objectifs en profitant des « points d’entrée faciles » : notamment par le biais des écoles où les enfants peuvent être formés dès leur plus jeune âge à une attitude correcte à l’égard de l’homosexualité et du transsexualisme, notamment à travers les campagnes contre le harcèlement. Sur le plan de la santé, « Monsieur droits LGBT » a prôné par la même occasion la mise en place par la communauté médicale d’une condamnation généralisée des thérapies et conseils visant à aider les individus voulant échapper à une attraction homosexuelle ou à mieux la maîtriser.
De manière tout aussi inquiétante, Vitit Muntarbhorn a plaidé pour la modification des croyances religieuses pour les rendre compatibles avec la nouvelle (anti)-moralité. Sous couleur de dénoncer les violences barbares que certaines religions réservent aux homosexuels – bien connues dans les Etats appliquant la charia islamique – l’ONU vise ainsi l’ensemble des religions qui dans leur immense majorité considèrent l’activité homosexuelle comme désordonnée. Il faut parler « au cœur de la religion sans que la mythologie ne prenne le pas sur le cœur de la religion », en « ouvrant la porte à une compréhension et une interprétation humaines de la religion » qui connaisse le principe des droits de l’homme et en soit le complément.
Il n’y a pas que l’islam qu’on cherche à restructurer pour le rendre compatible avec le relativisme du XXIe siècle, en somme : il sert même de prétexte, par la barbarie de sa loi, à la dénonciation du christianisme qui cherche d’abord à aider les personnes souffrant d’une attraction homosexuelle.