L’entraînement « extrêmement préoccupant » de la police militaire de l’UE pour mater les désordres civils

Police militaire UE entraînement désordres civils
Force de gendarmerie européenne. Le béret de l’uniforme porte les armoiries et la devise de celle-ci : « Lex pacificerat ».

 
600 membres de diverses forces de l’ordre, dont certaines militaires, provenant de différents pays de l’UE ont participé à un entraînement en Westphalie, dans le but de préparer l’unité des troupes de la Force de Gendarmerie Européenne. Cette « militarisation » de la police chargée des désordres civils est « extrêmement préoccupante » selon le porte-parole allemand pour les Affaires européennes, Andrej Huko.
 
Le groupe de police militarisée provient de sept nations européennes dont l’Espagne, la Roumanie, l’Allemagne et la Pologne, et a pour but de réprimer des « désordres civils » à l’intérieur des Etats membres. Le site web du groupe a rapporté que « le but de l’exercice pratique du 15 avril concerne la mise au point opérationnelle d’unités de police et de gendarmerie qui participeront à des missions et projets de stabilisation internationale avec une composante policière ». Les exercices variés comprenaient aussi bien des fonctions telles que l’îlotage, le contrôle des foules et des émeutes, l’intervention d’équipes de choc que l’investigation criminelle.
 

L’UE veut une police militaire unifiée pour mater les désordres civils

 
Le porte-parole du gouvernement allemand Andrej Huko a voulu y assister, mais s’est vu refuser l’approche du site. Selon lui, cette force militaire se préparerait à empêcher des meetings politiques et des protestations. Il a déclaré à cette occasion que la militarisation de la police est « extrêmement préoccupante et contraire au principe allemand de séparation de la police et de l’armée ». Et ce alors que des craintes de voir l’émergence d’une armée européenne se fait jour et qu’un ex-commandant des troupes britanniques en Afghanistan affirme que cela pourrait miner les systèmes de défense du Royaume Uni et de l’OTAN.
 
Le colonel Richard Kemp a déclaré qu’en dernière analyse, Bruxelles chercher à placer les armées nationales des 28 Etats-membres sous son commandement unique. Le projet, très critiqué, d’une armée européenne a été ravivé en mars 2015 lorsque le président de la Commission Jean-Claude Juncker a demandé la création d’une force internationale.
 

L’entraînement de la police militaire s’est fait selon un scénario « extrêmement préoccupant »

 
Des hommes politiques britanniques ont, depuis, critiqué cette idée, disant qu’elle serait inopérante, affaiblirait la position de la Grande-Bretagne dans le monde et qu’elle serait en tout état de cause bloquée par le pouvoir de veto du Royaume-Uni.
 
Mais le colonel Kemp, qui a travaillé pour le Comité conjoint de renseignement qui conseille le gouvernement britannique sur les questions de sécurité nationale, a déclaré : « Si nous quittions l’UE, nous mettrions en échec le vrai plan de l’UE de faire une armée européenne, et c’est exactement ce qu’ils vont faire. »
 

Patrick Neuville

 
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