« Vous allez avoir des problèmes », réplique scandalisée une journaliste de CNN au président du Kenya qui lui explique que les « droits » des LGBT sont un non-sujet dans son pays

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Quand le président du Kenya Uhuru Kenyatta explique à la journaliste vedette de CNN Christiane Amanpour que les « droits » des LGBT sont un non-sujet dans son pays, la journaliste outrée en enlève ses lunettes et le prévient : « Vous allez avoir des problèmes ! ». Cela aurait sans doute été vrai sous la présidence d’Obama puisque son administration avait fait de la défense des droits LGBT (comprendre notamment : le « mariage » et l’adoption pour les duos unisexes) un des piliers de la politique étrangère américaine.
 

« Vous allez avoir des problèmes », s’est entendu dire le président du Kenya sur CNN !

 
La journaliste de CNN, visiblement outrée, a affirmé au chef d’État kényan que la défense des droits des LGBT est une question de respect de la vie privée et d’égalité et que c’est désormais un sujet « mondial ». Comme ethnocentrisme et comme esprit néo-colonialiste, on peut difficilement faire mieux : vouloir imposer comme étant la norme mondiale des « valeurs » que certaines (pas toutes !) sociétés occidentales ont elles-mêmes adoptées au cours des dernières décennies. Amanpour a d’ailleurs affirmé que la loi du Kenya qui punit la sodomie de prison était une réminiscence de la loi coloniale victorienne. La journaliste ne semblait pas comprendre que, en ce début du XXIe siècle, les Kenyans puissent avoir, comme tous les Africains, leurs propres normes et coutumes issues de leurs traditions, ainsi que les lois qu’ils se donnent eux-mêmes.
 
Très calme, le président Uhuru Kenyatta lui a donc expliqué que ce sujet n’était pas un sujet important aux yeux du peuple kényan, et que ce n’est pas, contrairement à ce que prétend la journaliste, une question de droits de l’homme mais une question sociale, culturelle. Ce n’est pas une chose qui peut être négociée, « Ce n’est pas la question d’Uhuru Kenyata qui dirait oui ou non, c’est la question du peuple du Kenya qui s’est donné une constitution après des années et qui a clairement dit que ce n’est pas un sujet qu’il souhaitait aborder pour le moment. » Le président Kenyatta n’a pas exclu que cela pourrait changer un jour, mais il a précisé que, aujourd’hui, c’est la position défendue à 100 % par 99 % des 49 millions de Kényans de toutes origines.
 

Les droits du lobby LGBT occidental sont un non-sujet en Afrique

 
Le site Life Site News rappelle en commentaire que, selon un sondage Pew Research de 2013, 90 % des habitants du Kenya considèrent que l’homosexualité est inacceptable. Dans d’autres pays africains, cette proportion est encore plus élevée. La nouvelle constitution kényane adoptée en 2010 reconnaît dans son préambule le rôle suprême de Dieu.
 
En 2015, lors d’une visite d’État au Kenya, le président Barack Obama avait cherché à exercer des pressions, mais il avait essuyé une fin de non-recevoir du président Kenyatta. Celui-ci avait demandé à son homologue américain d’admettre qu’il y a des différences entre la société américaine et la société kényane et qu’on ne peut pas imposer à une société des choses qui sont pour elle inacceptables.
 
Visiblement, le Kenya est encore une démocratie, tandis qu’aux États-Unis ce sont quelques juges nommés à vie de la Cour suprême qui ont imposée le « mariage gay » à une nation de 325 millions d’habitants. Les juges de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) aimeraient bien commettre un putsch judiciaire similaire en Europe.
 

Olivier Bault