A Hambourg comme dans le reste de l’Allemagne, près de la moitié des « réfugiés mineurs non accompagnés » sont de faux mineurs

réfugiés faux mineurs Hambourg Allemagne
 
Selon un nouveau rapport concernant les « réfugiés » mineurs dans la ville de Hambourg, ils étaient au moins 49 % à avoir menti sur leur âge cette année (à la fin septembre) contre 47 % l’année dernière. C’est le service des secours aux enfants et aux jeunes (KJND) qui contrôle l’âge des demandeurs d’asile avec leur passeport ou d’autres documents les identifiant. En cas de doute sur la véracité de l’âge indiqué par le demandeur d’asile, celui-ci est envoyé à l’hôpital pour des tests (rayons X, tomographie…) afin de déterminer son âge approximatif. Et c’est ainsi que les services allemands ont pu constater que 49 % des 482 « mineurs » non accompagnés arrivés à Hambourg entre janvier et décembre de cette année étaient en fait clairement majeurs.
 
En 2016, la proportion avait été de 47 % des 1.813 « réfugiés mineurs » non accompagnés accueillis dans la ville. Au niveau national, la proportion est de 43 % selon le ministère fédéral des Affaires familiales, soit au moins 24.116 faux mineurs sur un total de 55.890. Il faut bien insister sur le « au moins », car les faux mineurs reconnus sont bien évidemment uniquement ceux qui ont fait l’objet d’un contrôle plus poussé.
 

Les faux mineurs de Hambourg et d’ailleurs ne sont pas expulsés, ce qui a parfois des conséquences tragiques

 
Les menteurs, quand ils se font prendre, ne sont pas pour autant expulsés : il leur est demandé de redéposer une demande d’asile en tant que personne majeure. Les immigrants illégaux n’ont donc rien à perdre à tenter leur chance en se faisant passer pour des mineurs non accompagnés, ce qui les rend inexpulsables même s’ils n’obtiennent pas le statut de réfugié.
 
Un exemple parmi d’autres, celui de Hussein K., demandeur d’asile afghan, qui s’était ainsi justifié d’avoir menti sur son âge : « Quand on est mineur, la situation en Allemagne est meilleure. » On le comprend et l’on ne saurait lui en vouloir. Mais c’est tout de même dommage pour la jeune et jolie Maria Ladenburger que Hussein K. a avoué avoir violée et assassinée le 16 octobre 2016. Le procès qui est en cours ne rendra pas la vie à la jeune Allemande. Auparavant, l’Afghan Hussein K., qui était censé n’avoir encore que 17 ans en 2016, était passé comme beaucoup par la Grèce où il avait été condamné en mai 2014, en tant qu’Iranien de 17 ans, pour une tentative de meurtre sur une autre femme avant d’être relâché sur les routes grandes ouvertes de l’Europe.
 

Le problème des faux réfugiés mineurs non accompagnés ne concerne pas que l’Allemagne !

 
En ce qui concerne les statistiques de faux mineurs, les Allemands pourront toujours se consoler en se disant qu’ils en ont proportionnellement nettement moins que les Britanniques, et les Français se souviennent d’ailleurs de l’allure de certains des « mineurs » quittant Calais pour l’Angleterre. En Autriche aussi, une proportion non négligeable des « réfugiés mineurs non accompagnés » sont en fait des adultes, certains ayant au moins la trentaine.
 

Olivier Bault