Todd Huizinga, ancien diplomate américain, dénonce le totalitarisme intrinsèque de l’idéologie LGBT

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Todd Huizinga, ancien diplomate américain qui connaît bien les rouages de l’Union européenne pour avoir été en poste à Bruxelles, vient de dénoncer le totalitarisme intrinsèque de l’idéologie LGBT. Il s’exprimait lors des célébrations de la Journée de la Constitution américaine à Hillsdale College, à Washington. Selon lui, la « souveraineté démocratique » qui sous-tend la rédaction de la Constitution est mise à mal par le concept de la « gouvernance globale » qui se sert d’une interprétation post-moderne des droits de l’homme pour remplacer la vision traditionnelle de la nature humaine et de la limitation des pouvoirs de l’État. Interprétation qui passe par la mise en avant des droits relatifs à la soi-disant « orientation sexuelle ».
 
« J’estime que l’idéologie LGBT est implicitement totalitaire : implicitement, car elle va détruire les libertés de manière implicite », a déclaré l’ancien diplomate qui est aujourd’hui directeur à l’Acton Institute, lors d’un entretien accordé à PJMedia dans le cadre de l’événement.
 

Un ancien diplomate américain qui connaît les rouages de Bruxelles

 
« Le mariage est – il est tout simplement – une institution entre un homme et une femme, il n’est ni contre ni pour tel ou tel, c’est ce qu’il est objectivement. C’est la manière objective dont nous autres en Occident avons trouvé le moyen d’avoir des familles qui élèvent les enfants dans un environnement stable, avec deux modèles différents [un père et une mère] dont ils ont besoin pour grandir et devenir des êtres humains à part entière. Maintenant cela a été redéfini, et vous voilà “raciste sectaire” si vous refusez d’accepter cette définition », a-t-il déclaré.
 
Pour Todd Huizinga, le mouvement transgenre lui-même opère des dénis de réalité. « Je comprends que certaines personnes se trouvent dans des situations psychologiques où il se sentent mal à l’aise par rapport à leur genre physique, mais cela ne signifie pas qu’un homme ou une femme puisse subitement appartenir au sexe opposé », a-t-il déclaré, rappelant que même un « traitement » chirurgical complet pour changer de sexe ne peut modifier l’ADN de chaque cellule : cet ADN restera mâle ou femelle. « Voilà qui révèle véritablement le profond déni de réalité qui se trouve derrière le mouvement de l’identité de genre », a-t-il souligné.
 
Mais pourquoi qualifier cela d’intrinsèquement totalitaire ? Pour Huizinga, cela est manifeste dans la manière dont cette idéologie s’est emparée de la sphère publique. Les activistes LGBT qui diabolisent ceux qui les contredisent en les traitant de sectaires « racistes » ou d’« homophobes » démontrent que « ceux qui font fi de la réalité sont implicitement totalitaires, car lorsque ce qu’ils disent n’est manifestement pas en adéquation avec la réalité, il faut obligatoirement marginaliser ceux qui présentent les arguments de la réalité ».
 
 « Si l’empereur est nu, on ne peut permettre à quiconque de dire que l’empereur n’a pas d’habits », a-t-il plaisanté.
 

Todd Huizinga dénonce le déni de réalité du lobby LGBT

 
Mais il a également souligné que ce totalitarisme ne se manifestera pas nécessairement dans le cadre d’un gouvernement totalitaire. Le fait que l’idéologie LGBT soit implicitement totalitaire ne suffit pas : « On constate parfois une coexistence entre des idéologies intrinsèquement liberticides et la liberté en pratique ». « Je ne dis pas que c’est ce qui arrivera, mais j’affirme que la logique de tout cela conduirait à une destruction ou un affaiblissement si grave des fondements de la liberté que nous finirions par ne pas nous rendre compte de la liberté que nous aurions conservée. »
 
Au cours du même entretien, Todd Huizinga a expliqué à quel point le « supranationalisme » de l’Union européenne vise la gouvernance globale qui, selon lui, se traduira par l’imposition mondiale de l’État de droit, non par le biais d’un gouvernement unique mondial mais par l’union croissante des gouvernements nationaux. Mais quoi qu’il en soit de la justesse de son analyse, l’ancien diplomate constate que l’idéologie derrière tout cela dépasse largement la simple gestion du temporel : selon lui, l’Union européenne travaille à cette fin en se référant à un dangereux relativisme post-moderne, qui met en cause la réalité et la transcendance, et qui possède donc un aspect messianique visant à créer un paradis sur terre puisque c’est tout ce que nous avons.
 

Le totalitarisme intrinsèque d’une idéologie qui prétend redéfinir le réel

 
 C’est ce qui conduit l’Union européenne à réclamer l’extension des droits de l’homme sans signification objective, et qui peuvent recouvrir différentes choses pour différents groupes, permettant à chaque être humain de créer sa propre réalité à la manière dont les transgenre affirment le faire. Cela signifie qu’il faut « libérer les individus des limites traditionnelles qui les relient aux communautés et aux Etats-nations, et même des liens sociaux les plus fondamentaux comme la famille. Cette vision des droits de l’homme est si fluide et autonome « que personne ne sait jamais à quoi ressemblera cet état de droit global lorsqu’il se sera imposé définitivement », estime Huizinga.
 
A ceci près qu’il aboutira à la tyrannie, forcément. « Dans un monde sans vérité objective, seuls ceux qui ont le pouvoir politique peuvent décider du contenu des droits de l’homme », dit-il : c’est tout le paradoxe. Le droit fondamental de choisir sa propre réalité donne finalement au gouvernement le droit de dicter ce qui constitue vos droits…
 

Anne Dolhein