Le discours de Varsovie a dégagé une doctrine Trump qui dément les accusations de proximité avec Poutine et la Russie

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Le président américain Donald Trump applaudissant devant le Monument de l’Insurrection de Varsovie le 6 juillet 2017.

 
Alors que les médias américains, britanniques et français s’obstinent à percevoir une trop grande proximité entre Donald Trump et Vladimir Poutine et la Russie, les alliés du flanc oriental de l’OTAN ont été pleinement rassurés par le discours de Varsovie du président américain. Ce discours peut d’ailleurs être lu en français sur le site suisse LesObservateurs.ch afin que chacun en juge par lui-même puisque les grands médias occidentaux ont préféré en parler le moins possible, quitte à inventer, pour masquer un événement sans doute historique, une prétendue poignée de main refusée à Donald Trump par la première dame polonaise.
 

Le discours de Varsovie a définitivement rassuré les Polonais toujours très méfiants vis-à-vis de Vladimir Poutine

 
Certes, au moment des élections américaines, les conservateurs polonais, qualifiés comme Donald Trump de « populistes » par les grands médias, étaient plutôt méfiants. Le candidat républicain avait tenu des propos conciliants sur la Russie et avait parlé de l’OTAN comme d’une organisation obsolète (sans toutefois remettre en cause sa raison d’être, contrairement à ce qui a été dit). D’un autre côté, avec Obama les États-Unis faisaient de la diplomatie LGBT et pro-immigration de masse, et le sentiment général au sein de la droite polonaise était qu’avec Donald Trump, il y avait malgré tout des chances d’évolution positive dans l’attitude de Washington. Cet espoir s’était trouvé conforté par les premiers mois de la présidence Trump, mais avec le discours prononcé le 6 juillet à Varsovie, le président américain a définitivement rassuré non seulement les Polonais, mais aussi l’ensemble des pays d’Europe centrale et orientale auxquels il s’est également adressé.
 
Pour illustrer cela, le site Breitbart News a interrogé des sources gouvernementales à Varsovie qui ont confirmé l’enthousiasme des Polonais après la visite du président américain et le sentiment général que les États-Unis se tiennent fermement aux côtés de la Pologne et des autres pays de la région. Ce n’est pas surprenant, puisque Donald Trump a salué au début de son discours la présence de 5.000 soldats américains en Pologne et confirmé ensuite les engagements des États-Unis dans le cadre de l’obligation de défense collective prévue par le traité de l’Atlantique nord.
 

Sans donner de leçons de morale comme son prédécesseur, Donald Trump ne cède rien à la Russie

 
Alors certes, Donald Trump a appelé la Russie à se joindre au concert des nations responsables pour lutter contre l’ennemi commun (l’islamisme), mais il avait d’abord rappelé le rôle déstabilisant de la politique de Moscou en Ukraine. Un rappel confirmé par sa rencontre avec Vladimir Poutine au G20 de Hambourg, puisque Donald Trump refuse de discuter de la levée des sanctions contre la Russie tant que le problème ukrainien n’aura pas été résolu.
 
Si le nouveau président américain soulève aujourd’hui beaucoup plus d’enthousiasme que l’ancien chez des conservateurs polonais qui comptent parmi les plus atlantistes du continent européen, c’est parce que la doctrine Trump qui se dégage du discours de Varsovie allie garanties concrètes face à la Russie et appel à défendre l’Occident contre les dangers de l’islam radical et de la perte des valeurs chrétiennes et patriotiques. C’est ce deuxième volet qui déplaît aux grands médias des deux côtés de l’Atlantique, et sans doute cela ne peut-il que les inciter à continuer, pour le discréditer, de faire croire à un Trump aidé par Poutine.
 

Olivier Bault