11 novembre : Saint Martin de Tours

11 novembre Martin Tours
 

Il naquit en 316 à Sabaria, en Pannonie (aujourd’hui Szombathely, en Hongrie) ; son père était en officier païen de la légion romaine qui stationnait alors dans cette ville. Il suivit ensuite son père à Pavie et, au contact des chrétiens, se convertit à partir de l’âge de dix ans. Furieux de cette conversion, son père le força à entrer dans l’armée dès ses 15 ans, alors que l’âge légal était de 17 ans.

D’une grande obéissance et d’un grand talent, il fut envoyé en garnison dans les Gaules en 334, à Amiens. C’est là qu’il partagea, un soir d’hiver, son manteau militaire avec un pauvre vieil homme transi de froid : il coupa le vêtement en deux car il n’en possédait qu’une moitié, l’autre appartenant à l’armée. La nuit suivante, le Christ lui apparut en songe, portant la moitié du manteau. Toujours en garnison à Amiens, il se fit baptiser un jour de Pâques.

En 354, il fut envoyé en campagne sur le Rhin contre les Alamans. Refusant de verser le sang, il se proposa comme bouclier humain : il fut ainsi enchaîné et porté en première ligne. Toutefois, miraculeusement, les barbares demandèrent la paix. Il resta encore deux ans dans l’armée, puis la quitta en 356.

Libéré de ses obligations militaires, Martin se rendit ensuite à Poitiers pour y rejoindre l’évêque saint Hilaire. Il révéla de rares dons de thaumaturgie et réalisa de nombreux miracles. Il se retira en ermitage non loin de Poitiers, à Ligugé, où il fut rejoint par de nombreux disciples ; il ne reculait devant aucune mortification.

Après la mort de l’évêque de Tours, en 371, réputé pour sa sainteté, il fut désigné par la foule pour lui succéder : il ne put refuser, mais vécut toujours dans la plus grande pauvreté. Dans son diocèse, il lutta contre le paganisme encore très présent ainsi que contre les hérésies naissantes. Il fonda l’abbaye de Marmoutier, où il s’installa, et où il fut entouré de plusieurs dizaines de moines ; ce fut un grand centre d’évangélisation des campagnes.

Appelé un jour à Candes-sur-Loire pour y régler un différend entre des clercs, il y mourut le lendemain, 8 novembre 397, de vieillesse et d’épuisement. On raconte que des fleurs ont éclos sur le chemin par lequel son corps était ramené à Tours, en plein mois de novembre. Sa tombe devint rapidement un lieu de pèlerinage où l’on accourait de toute l’Europe, et de nombreux et éclatants miracles se produisirent par son intercession.

Lors de l’angélus du 11 novembre 2007, Benoît XVI déclara : « Aujourd’hui, 11 novembre, l’Eglise rappelle saint Martin, évêque de Tours, l’un des saints les plus célèbres et les plus vénérés d’Europe. (…) Chers frères et sœurs, le geste de charité de saint Martin s’inscrit dans la logique qui poussa Jésus à multiplier les pains pour les foules affamées, mais surtout à se donner lui-même comme nourriture pour l’humanité dans l’Eucharistie, Signe suprême de l’amour de Dieu, Sacramentum caritatis. C’est la logique du partage, à travers lequel on exprime de manière authentique son amour pour son prochain. »