Fille du duc d’Alsace Etichon, elle naquit vers 662, peut-être au Château de Hohenbourg. Aveugle de naissance, elle fut rejetée par son père, qui aurait souhaité par ailleurs avoir un fils. Comme son père envisageait de la tuer, sa mère l’envoya à Baume-les-Dames, en Bourgogne, où elle fut éduquée par des paysans et des religieuses.

Baptisée vers l’âge de 15 ans par un évêque, elle recouvra miraculeusement la vue. Peu de temps après, le miracle ayant fait grand bruit, un de ses frère puîné voulut la ramener auprès de sa famille. Mais, découvrant la manœuvre de son fils, son père le tua d’un coup de sceptre sur la tête. Odile repartit donc se réfugier comme ermite dans une grotte.

Mais apprenant que son père était gravement malade, elle revint auprès de lui pour l’assister et le soigner, tant et si bien qu’elle gagna son amitié. Pour elle, son père fonda alors une abbaye au château de Hohenbourg, connue depuis comme l’abbaye du Mont Sainte-Odile. Elle y fit ses vœux et en devint l’abbesse.

Quelques années plus tard, après avoir eu une vision de saint Jean Baptiste, Odile fonda un second monastère à Niedermünster, avec un hôpital. Elle réalisa de nombreux miracles, notamment des guérisons de lépreux. Elle mourut à Niedermünster vers le 13 décembre 720 et fut canonisée par le pape Léon IX au milieu du XIe siècle.