Officier de la XIIe légion romaine, à Mélitène, en Arménie, il se convertit au christianisme par l’exemple de son ami Néarque. Sa ferveur de néophyte était telle qu’il détruisit des idoles exposées aux adorations de la foule.
Polyeucte fut arrêté, ainsi que Néarque, et jugé par son propre beau-père Félix, qui avait été chargé par l’empereur Dèce de pourchasser les chrétiens. Il fut torturé, et comme il refusait de renier le Christ et entraînait de nombreuses conversions, il fut décapité : c’était vers l’an 250. L’Eglise l’honore comme martyr ; il est le saint patron des vœux et des traités.
Le martyre de saint Polyeucte fut retranscrit en vers par le Grand Corneille en 1642, dans sa tragédie Polyeucte martyr ; il lui prêtait ces paroles :
« Je ne hais point la vie, et j’en aime l’usage,
Mais sans attachement qui sente l’esclavage,
Toujours prêt à la rendre au Dieu dont je la tiens :
La raison me l’ordonne, et la loi des chrétiens ;
Et je vous montre à tous par là comme il faut vivre,
Si vous avez le cœur assez bon pour me suivre. »