Né à Gubbio, au nord d’Assise, vers l’an 1084, fils unique de parents nobles, orphelin très jeune, il fut élevé par son oncle, évêque du lieu. Il entra au monastère Saint-Second, dans sa ville natale, où il fut ordonné prêtre en 1214. Nommé prieur de la cathédrale, il s’occupa de réformer les mœurs dissolues des chanoines et de leur imposer une règle.
Après un incendie qui détruisit plusieurs bâtiments du chapitre, il envisagea de se retirer dans un ermitage, mais en fut dissuadé par un ecclésiastique qui l’exhorta à conserver sa charge. Il fit alors reconstruire les bâtiments détruits, et disposa de son patrimoine pour restaurer des monastères et soulager les pauvres.
Ayant refusé plusieurs évêchés qui lui avaient été proposés, il fut envoyé en 1128, auprès du pape Honorius II pour demander un évêque pour Gubbio, le siège étant vacant. Le pontife le nomma lui-même évêque : il fut pour ses ouailles un modèle de vertu et un pasteur particulièrement attentionné à tous leurs besoins matériels et spirituels.
Ubald fit preuve de charité et de justice ; il accomplit aussi des guérisons miraculeuses. Il défendit Gubbio contre une coalition de villes italiennes et parvint à détourner l’empereur germanique Frédéric Barberousse qui voulait l’assiéger. Malade, il mourut à Gubbio le 16 mai 1160. Il fut canonisé par le pape Célestin III en 1192.