Né vers le 20 novembre 1174 à Abingdon-on-Thames, au sud d’Oxford, fils d’un riche marchand, il fut éduqué par sa mère alors que son père s’était retiré avec l’accord de cette dernière dans un monastère. Par la suite, il fut formé à l’abbaye d’Abingdon, et, dès l’âge de 12 ans, il discerna sa vocation et fit vœu de chasteté à Oxford.
Vers 1195, il alla poursuivre ses études à Paris. Quelques années plus tard, il devint professeur de mathématiques et de dialectique à Oxford et à Paris, et contribua à la redécouverte des œuvres d’Aristote. Vers 1205, il entama des études de théologie, puis fut ordonné prêtre et obtint son doctorat. Il devint rapidement un théologien et un prédicateur réputé.
Vicaire de la paroisse de Calne, dans le sud-ouest du pays, et trésorier du diocèse de Salisbury en 1222, il prêcha la sixième croisade par toute l’Angleterre en 1227. Il accompagnait ses prédications d’une grande austérité et d’une charité exemplaire. En 1233, il fut nommé archevêque de Cantorbéry par le pape Grégoire IX ; son sacre eut lieu le 2 avril 1234.
Il choisit pour chancelier saint Richard de Chichester. Il travailla à restaurer une ascèse rigoureuse du clergé et des fidèles, et rencontra l’opposition du roi Henri III, de plusieurs monastères et de prêtres de sa cathédrale. Henri III demanda même au pape de lui envoyer un légat, avec lequel il conspira pour s’opposer à l’archevêque, qui fut plusieurs fois désavoué.
Edmond chercha toujours à défendre les droits de l’Eglise contre Henri III, et fit un voyage à Rome entre fin 1237 et début 1238 pour y plaider sa cause, mais le pape lui demanda de se soumettre. De retour en Angleterre, il voulut retourner à Rome en 1240 mais, tombé malade en chemin à l’abbaye de Pontigny, il mourut le 16 novembre 1240 à Soisy-Bouy. Il fut canonisé par Innocent IV le 16 décembre 1246.











