Fils de pauvres paysans très pieux, né le 16 mai 1540, en la fête de la Pentecôte, à Torrehermosa, dans le royaume d’Aragon, entre Saragosse et Madrid. Il vécut ses premières années comme berger et, ne pouvant aller à l’école, apprit à lire en demandant de l’aide aux gens qu’il croisait. Particulièrement charitable, il partageait ses repas avec les pauvres : c’est là tout ce qu’il possédait. Il passait de longues heures en prière et exerçait une très bonne influence sur ses compagnons, apaisant leurs querelles et corrigeant leurs erreurs.
Vers ses 20 ans, il résolut d’entrer au monastère. A un ami qui tentait de l’en dissuader, il déclara : « Puisque tu doutes de ma parole, du moins seras-tu convaincu par l’effet ! » Et il frappa trois fois le sol de son bâton : aussitôt jaillirent trois fontaines. A d’autres qui voulaient l’orienter vers des monastères richement dotés, il rétorqua : « Je suis né pauvre et je suis résolu à mourir dans la pauvreté et la pénitence. » En 1564, il entra chez les Franciscains déchaussés à Valence comme frère lai, refusant la prêtrise qui lui était proposé. Il suivit la règle dans toute sa rigueur, et dans la plus parfaite humilité.
Pascal pratiqua sans relâche la charité et la pénitence, se nourrissant de la contemplation et de la méditation ; il eut de nombreuses extases. Il rédigea aussi des traités sur plusieurs mystères de la foi, ce qui fit dire à un frère bien plus érudit : « A quoi servent nos études, puisque les simples qui se contentent de prier en savent plus que nous qui pâlissons sur les livres ? » Appelé à Paris par le général de son ordre, il voyagea pieds nus dans une France secouée par les troubles huguenots ; face à eux, il défendit la présence réelle, et échappa de peu à la lapidation. Malade, il mourut à Villareal le 17 mai 1592. Il fut canonisé par Alexandre VIII le 16 octobre 1690.