17 septembre : Sainte Hildegarde de Bingen

17 septembre Hildegarde Bingen
 

Dixième enfant d’une famille de petite noblesse du Palatinat du Rhin, née vers 1098 à Bermersheim, elle fut éduquée par ses parents dans une grande piété. Dès ses premières années, elle eut des expériences mystiques, ainsi qu’elle l’écrivit plus tard : « Dans la troisième année de mon âge j’ai vu une telle lumière que mon âme en a été ébranlée, mais à cause de mon enfance je n’ai rien pu en dire. »

Destinée dès l’âge de 8 ans à la vie religieuse, elle reçut vers l’âge de 15 ans le voile religieux au double monastère bénédictin de Disibodenberg. Bientôt, elle fut nommée prieure de sa communauté puis, en 1136, élue abbesse. Vers 1147, elle fonda l’abbaye de Rupertsberg, près du port de Bingen, Disibodenberg étant devenu trop important pour continuer d’être un monastère double. Cette abbaye fut très rapidement réputée pour son harmonie et attira de nombreuses religieuses ; en 1165, Hildegarde fonda une deuxième communauté à Eibingen.

Soucieuse de s’assurer de l’origine divine de ses visions, elle demanda conseil à saint Bernard de Clairvaux. Elle entreprit ensuite de mettre par écrit le contenu de ses visions mystiques. Ses travaux furent approuvés dès 1148 par le pape Eugène III, ce qui acheva de répandre la réputation de sa sainteté dans le monde chrétien. Dès lors ses conseils furent très recherchés, tant sur le plan spirituel que médical, car elle avait développé toute une médecine par les plantes.

Hildegarde rédigea aussi de nombreux chants liturgiques. Elle mourut dans son monastère de Rupertsberg le 17 septembre 1179. Elle fut canonisée par canonisation équipollente par le pape Benoît XVI le 10 mai 2012, et proclamée Docteur de l’Eglise par ce même pape le 7 octobre 2012 : « Importante figure féminine du XIIe siècle, Sainte Hildegarde de Bingen a offert sa précieuse contribution pour la croissance de l’Eglise de son temps, en valorisant les dons reçus de Dieu et en se montrant comme une femme d’une intelligence vivace, d’une sensibilité profonde et d’une autorité spirituelle reconnue. Le Seigneur l’a dotée d’un esprit prophétique et d’une fervente capacité à discerner les signes des temps. Hildegarde a nourri un amour prononcé pour la création ; elle a pratiqué la médecine, la poésie et la musique. Et surtout, elle a toujours conservé un amour grand et fidèle pour le Christ et pour son Eglise. »