19 mai : Saint Célestin V

19 mai Célestin V
 

Pietro Angeleri, de son nom de naissance, naquit vers 1215, dans les environs de Sant’Angelo Limosano, dans le royaume de Sicile. Avant-dernier fils d’une famille nombreuse de paysans, il entra chez les Bénédictins vers l’âge de 15 ans, puis se fit rapidement ermite, afin de pouvoir suivre la règle originelle de saint Benoît. Ordonné prêtre vers 1240, il s’installa dans les Apennins, et, plusieurs disciples l’ayant rejoint, fonda une nouvelle branche de son ordre, les Célestins.

Il fut ensuite contraint de se retirer avec sa communauté dans un lieu plus reculé, pour ne plus être envahi de pèlerins. En 1273, il se rendit à Lyon à pied pour y faire confirmer les constitutions de son ordre par le pape Grégoire X. Il fut ensuite abbé de plusieurs abbayes de la péninsule italique et se retira dans une grotte en 1293.

Le siège pontifical était alors vacant depuis la mort de Nicolas IV, le 4 avril 1292, les cardinaux étant divisés en deux clans irréconciliables. Pressés par Charles II d’Anjou, roi de Naples, de prendre une décision, ils élurent Pietro Angeleri le 5 juillet 1294 ; ce dernier fut couronné le 29 août sous le nom de Célestin V.

Devenu pape, il rétablit la bulle Ubi periculum, promulguée par Grégoire X au concile de Lyon, dont ses prédécesseurs avaient donné dispense, et qui prescrivait l’enfermement du conclave pour limiter les intrigues cardinalices. Cet acte suscita de vives oppositions du Sacré Collège. Devant cette fronde, il préféra renoncer à sa charge, le 13 décembre 1494. Malgré la validation de cette renonciation par les canonistes papaux, l’acte entraîna une controverse dans le monde chrétien.

Célestin V voulut reprendre une vie érémitique, mais fut bientôt enfermé par son successeur, Boniface VIII, qui craignait qu’il fût enlevé par des partisans de l’illicéité de la démission. Il mourut au château de Fumone, le 19 mai 1296. Canonisé par Clément V le 5 mai 1313, il est saint patron des relieurs.