Né vers l’an 35 dans la province de Syrie de l’Empire romain, il devint vers 68 le troisième évêque d’Antioche, succédant à saint Pierre et à saint Evode. Vers 107, il refusa de sacrifier aux dieux païens comme le lui ordonnait l’empereur Trajan et fut condamné à mort, sentence qu’il accepta avec joie : « Il n’y a plus en moi de feu pour aimer la matière, mais une eau vive qui murmure et dit en moi : “Viens vers le Père.” » Il fut envoyé à Rome pour y être livré aux bêtes.
Durant son trajet, Ignace écrivit plusieurs lettres aux chrétiens, notamment une à son ami saint Polycarpe, dans lesquelles il développa sa théologie, notamment quant à la double nature du Christ, à la sainte Trinité et à l’eucharistie. Il y exhortait aussi les chrétiens à la charité, à l’unité et à la soumission à l’évêque. Martyr, il est honoré comme Père de l’Eglise. D’après Benoît XVI, « aucun Père de l’Eglise n’a exprimé avec autant d’intensité qu’Ignace l’ardent désir d’union avec le Christ et de vie en Lui ».
« Priez sans relâche pour les autres hommes. Car il y a en eux espoir de repentir, pour qu’ils arrivent à Dieu. Permettez-leur au moins d’être instruits par vos actes. En face de leurs colères, vous, soyez doux ; de leurs vantardises, vous, soyez humbles ; de leurs blasphèmes, vous, montrez vos prières ; de leurs erreurs, vous, soyez fermes dans la foi ; de leur sauvagerie, vous, soyez paisibles, sans chercher à les imiter. Soyons leurs frères par la bonté et cherchons à être les imitateurs du Seigneur. » (Saint Ignace d’Antioche aux Ephésiens).