Marie-Françoise Cabrini, de son nom de naissance, naquit le 15 juillet 1850 à Sant’Angelo Lodigiano, en Lombardie-Vénétie, treizième et dernier enfant d’une riche famille de cultivateurs. D’une santé fragile, elle fut éduquée chez les Filles du Sacré-Cœur de Jésus et fit preuve de grandes capacités intellectuelles. Désirant être missionnaire en Chine, elle demanda en 1870 à être admise chez les Filles du Sacré-Cœur, mais fut refusée en raison de sa faible constitution.
Elle prit alors la direction d’un orphelinat à Codogno, au sud-est de Milan, où, après avoir enseigné quelques années et été rejointe par une petite communauté de femmes, elle prononça ses vœux religieux en 1877, en prenant le nom de sœur Françoise-Xavière, en l’honneur du missionnaire qu’elle désirait suivre, saint François Xavier. En 1880, elle fonda les Sœurs missionnaires du Sacré-Cœur de Jésus, congrégation hospitalière et enseignante de droit pontifical.
En 1887, toujours fidèle à son vœu missionnaire, elle sollicita du pape Léon XIII l’autorisation d’établir des missions en Chine. Le pape lui conseilla de se rendre plutôt aux Etats-Unis, pour y venir en aide aux migrants italiens. Elle partit ainsi en 1889 avec quelques sœurs, et fonda de nombreux orphelinats et hôpitaux, notamment à New York et Chicago. En tout, elle fonda plus de soixante institutions missionnaires, et sa congrégation continua de s’étendre après sa mort, notamment en Chine.
Sœur Françoise-Xavière Cabrini mourut à Chicago d’une endocardite chronique le 22 décembre 1917. Elle fut canonisée par Pie XII le 7 juillet 1946 : « Non seulement les religieuses, mais tous les hommes ont aujourd’hui sujet de considérer et d’imiter les vertus de Françoise-Xavière Cabrini. Trop d’hommes se laissent distraire et absorber par les événements extérieurs ; qu’ils apprennent d’elle que les biens spirituels l’emportent de beaucoup sur les matériels, que tout doit tourner à la gloire de Dieu et au salut éternel des âmes. Que les peuples apprennent d’elle qui aima d’un amour ardent sa patrie et répandit sur d’autres pays les trésors de sa charité et de ses œuvres, que les peuples apprennent d’elle qu’ils sont appelés à former une seule famille : une famille que ne doivent point diviser les troubles et les rivalités ni les inimitiés éternellement occupées à venger les vieilles injures ; une famille qui s’unisse dans l’amour fraternel, dont la source se trouve dans le commandement du Christ et dans son divin exemple. »