24 juillet : Bienheureuse Marie-Mercedes Prat

 

Elle naquit à Barcelone le 6 mars 1880. Enfant très pieuse, elle assistait régulièrement à la messe ; elle était aussi très studieuse. Après la mort de ses deux parents en 1895 et 1896, aînée de quatre enfants, elle dut subvenir à leurs besoins pendant plusieurs années. Membre de la Confrérie de Marie Immaculée et de Sainte Thérèse ainsi que de l’Ecole du dimanche, elle donnait son temps libre pour enseigner bénévolement à lire et à écrire aux femmes pauvres.

Le 27 août 1904, elle entra au noviciat de la Congrégation de Sainte Thérèse de Jésus à Tortosa : elle prit le nom de sœur Marie-Mercedes du Cœur de Jésus. D’abord enseignante à Barcelone, elle fut envoyée à Madrid en 1910 où elle fit ses vœux perpétuels. En 1915, ses supérieurs la renvoyèrent à Tortosa, puis en 1920 à la maison-mère de la congrégation sise à Barcelone ; elle devint alors secrétaire générale de son ordre.

Le 19 juillet 1936, sous la menace des milices communistes et anarchistes, la communauté fut contrainte d’abandonner la maison-mère. Marie-Mercedes se cacha, mais elle fut arrêtée le 23 juillet alors qu’elle tentait de gagner une autre cachette. Elle fut fusillée le soir même sur la route de Rabasada, et laissée pour morte. Pendant plusieurs heures, elle agonisa en priant, récitant le Credo et pardonnant à ses bourreaux. Le 24 juillet 1936, des miliciens entendant ses râles l’achevèrent ; ses dernier mots, tirés du Notre-Père, furent : « Pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. » Elle fut béatifiée par Jean-Paul II le 29 avril 1990 :

« Son grand amour pour Dieu et pour son prochain l’a amenée à travailler de manière apostolique dans la catéchèse et dans une école du dimanche. En plus de sa prudence, Maria Mercedes s’est distinguée par la vertu de force d’âme, qu’elle a démontrée en particulier lorsqu’elle a affronté calmement les dangers et souffert la persécution. Elle a surtout manifesté son amour du prochain en pardonnant généreusement à ceux qui lui avaient tiré dessus. »