Né probablement à la fin du premier siècle avant Jésus-Christ, il fut désigné comme l’un des premiers diacres pour « servir aux tables » (Ac, VI, 3), afin que les apôtres pussent être « tout entiers à la prière et au ministère de la parole » (Ac, VI, 4). Premier cité des sept diacres désignés alors, il est présenté par saint Luc comme un « homme plein de foi et du Saint-Esprit » (Ac, VI, 5).
Erudit, grand prédicateur, Etienne accompagnait ses paroles de nombreux miracles ; nul théologien juif ne lui résistait en débat. Cité à comparaître devant Caïphe, il fit un parfait exposé de la foi chrétienne, d’Abraham à la venue de Jésus-Christ. Ne parvenant pas à la contredire, les Juifs le martyrisèrent par lapidation, vers l’an 35, faisant de lui le premier martyr, comme le rapporte saint Luc dans les Actes des Apôtres :
« En entendant ces paroles, la rage déchirait leurs cœurs, et ils grinçaient des dents contre lui. Mais Etienne, qui était rempli de l’Esprit-Saint, ayant fixé les yeux au ciel, vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de son Père. Et il dit : “Voici que je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu.” Les Juifs poussèrent alors de grands cris, en se bouchant les oreilles, et se jetèrent tous ensemble sur lui. Et l’ayant entraîné hors de la ville, ils le lapidèrent. Les témoins déposèrent leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme nommé Saul. Pendant qu’ils le lapidaient, Etienne priait en disant : “Seigneur Jésus, recevez mon esprit !” Puis s’étant mis à genoux, il s’écria d’une voix forte : “Seigneur, ne leur imputez pas ce péché.” Après cette parole, il s’endormit [dans le Seigneur]. » (Ac, VII, 54-60)