Il naquit le 13 novembre 354 à Tagaste (aujourd’hui Souk-Ahras, en Algérie), d’un père païen et d’une mère chrétienne, sainte Monique. Il fit de brillantes études de grammaire et de rhétorique, notamment à Carthage, et vécut une jeunesse dissolue : d’un concubinage qui dura quinze ans, il eut un fils, Adéodat.
Ayant achevé ses études, il commença d’enseigner la grammaire et se convertit au manichéisme. Il partit ensuite pour Rome et enseigna la rhétorique à Milan, où sa mère le rejoignit et où il rencontra saint Ambroise ; il rejeta le manichéisme et se convertit au christianisme sous l’influence de ce saint évêque. Il fut baptisé dans la nuit de Pâques du 24 au 25 avril 387.
En 388, après la mort de sa mère, il repartit en Afrique où il vécut d’abord au sein d’une communauté chrétienne. Il écrivait déjà beaucoup, notamment pour prendre la défense de la vraie foi contre le manichéisme. En 391, il se rendit à Hippone, ville fort touchée tant par le manichéisme que par l’hérésie donatiste : il eut alors de nombreuses controverses avec les infidèles, avant d’être nommé évêque d’Hippone en 395.
Augustin poursuivit l’écriture de très nombreux traités, notamment pour la défense de la vraie foi, et bâtit une théologie essentielle pour l’Eglise : avec saint Thomas d’Aquin, il est honoré comme l’un des plus grands théologiens chrétiens. Il mourut à Hippone le 28 août 430. Père de l’Eglise, il fut canonisé en 1298 par Boniface VIII, et proclamé Docteur de l’Eglise la même année.
En janvier et février 2008, le pape Benoît XVI dédia cinq catéchèses à saint Augustin, qu’il présenta comme le « plus grand Père de l’Eglise latine », « homme de passion et de foi, d’une très grande intelligence et d’une sollicitude pastorale inlassable ». Dans la dernière de ces catéchèses, il déclara : « Converti au Christ, qui est vérité et amour, Augustin l’a suivi pendant toute sa vie et il est devenu un modèle pour chaque être humain, pour nous tous, à la recherche de Dieu. (…) Aujourd’hui aussi, comme à son époque, l’humanité a besoin de connaître et surtout de vivre cette réalité fondamentale : Dieu est amour et la rencontre avec lui est la seule réponse aux inquiétudes du cœur humain. »