Il naquit le 19 octobre 1791 à Secondigliano, au nord de Naples ; il était le deuxième d’une famille de neuf enfants. D’une grande foi dès son plus jeune âge, il aidait aussi régulièrement son père qui dirigeait une fabrique de pâtes. Ayant senti sa vocation religieuse dès l’âge de 14 ans, il voulut entrer chez les Rédemptoristes, mais fut refusé en raison de sa jeunesse : il suivit donc ses études au séminaire diocésain, avant d’être ordonné prêtre le 23 septembre 1815.
Nommé curé de l’église Saint Côme et Damien de Secondigliano, particulièrement dévoué envers les malades, il passait aussi de longues heures à confesser, et enseigna aussi à l’école. En 1818, lors d’une retraite chez les Rédemptoristes, il eut une vision de saint Alphonse de Liguori, qui lui enjoignit de bâtir une église et de fonder une congrégation. Pour répondre à cette demande, il annonça à la Pentecôte de 1826 qu’il entamerait la construction de l’église de l’Addolorata de Secondigliano, dédiée à la Vierge des Douleurs.
L’église de l’Addolorata fut achevée au début des années 1830 et devint rapidement un grand centre de pèlerinage. En 1833, Gaétan fonda la congrégation des missionnaires des Sacrés-Cœurs de Jésus et Marie, dédiée à la prédication et approuvée définitivement par Pie IX en 1846. Il fit construire des bâtiments autour du sanctuaire pour y accueillir les religieux et fut nommé premier supérieur de l’ordre.
Gaétan Errico accomplit de nombreux miracles, et s’occupa toujours des plus pauvres et nécessiteux ; il accorda par ailleurs toujours une très grande place au sacrement de pénitence. La nuit, il passait de longues heures en prière, à genoux : le sol de sa cellule en porte encore la marque. Il mourut le 29 octobre 1860 à Secondigliano et fut canonisé par Benoît XVI le 12 octobre 2008 : « Il s’inscrit ainsi parmi les figures extraordinaires des prêtres qui, de manière inlassable, ont fait du confessionnal le lieu où l’on dispense la miséricorde de Dieu, en aidant les hommes à se retrouver eux-mêmes, à lutter contre le péché et à progresser sur le chemin de la vie spirituelle. (…) De cette manière, saint Gaetano Errico est devenu un expert dans la “science” du pardon, et s’est employé à l’enseigner à ses missionnaires en leur recommandant : “Dieu, qui ne veut pas la mort du pécheur, est toujours plus miséricordieux que ses ministres ; aussi soyez miséricordieux autant qu’il vous est possible, parce que vous obtiendrez miséricorde auprès de Dieu.” »