3 août : Bienheureux Augustin Kazotic

3 août Augustin Kazotic
 

Né vers 1260 à Trogir, en Dalmatie, il fut formé à l’université de Paris dans les années 1280, à l’école de saint Thomas d’Aquin, et entra en 1289 dans l’ordre dominicain à Split, ville côtière croate. Dans les années qui suivirent, il fonda plusieurs couvents et se lia d’amitié avec Nicolas Boccasini, légat pontifical et futur pape Benoît XI.

En 1303, il fut nommé évêque de Zagreb par Benoît XI. Il s’attacha à réformer son diocèse, notamment quant à l’éducation, et se montra particulièrement charitable pour les pauvres. En 1312, durant la construction de la cathédrale de Zagreb, et alors qu’une sécheresse s’était abattue sur le pays, il découvrit miraculeusement une source. D’une grande érudition, il fut envoyé plusieurs fois en mission diplomatique.

Il représenta les diocèses croates au concile de Vienne en 1311. Très opposé à son souverain, le roi Charles Robert de Hongrie, qui maintenait la population dans la pauvreté, il fut envoyé en Avignon en 1318 pour informer le pape Jean XXII de cette situation critique. Le roi l’exila alors, lui interdisant de reparaître à Zagreb. Il séjourna près de cinq ans auprès du pape, période durant laquelle il rédigea deux traités : l’un, base de la bulle Super illius specula de 1320, assimilait la sorcellerie à l’hérésie, l’autre traitait de la pauvreté, par l’exemple de la pauvreté du Christ. Un autre miracle est rapporté lors de sa rencontre avec le pape : celui-ci souffrait de la main depuis longtemps, mais la douleur disparut dès qu’Augustin l’eût embrassée.

Augustin Kazotic, toujours exilé, fut nommé par Jean XXII évêque de Lucera, dans les Pouilles en 1322, un diocèse qui venait d’être libéré des sarrasins. Il y mourut dès l’année suivante, le 3 août 1323. Il fut béatifié par Clément XI le 17 juillet 1700 ; son procès en canonisation a été ouvert en 2013.