Né à Radibor, à l’est de Dresde, le 2 juillet 1914, quatrième des six enfants d’un très pieux professeur, il eut très tôt la vocation sacerdotale, à l’instar de deux de ses frères. En 1934, il entra au séminaire à Paderborn, puis en 1938, il partit au séminaire de Bautzen, juste à côté de sa commune natale, où il fut ordonné prêtre le 30 juillet 1939.
Nommé aumônier à Dresde, il se montra tout de suite très critique à l’égard du régime nazi, n’hésitant pas à dénoncer publiquement les persécutions des chrétiens. Le 21 janvier 1941, il fut arrêté par la Gestapo, en raison de ses déclarations hostiles au régime et pour avoir monté un spectacle pour Noël. Emprisonné à Dresde, il fut condamné à 6 mois de prison en juillet 1941, mais, comme il refusait de « coopérer », il fut déporté à Dachau le 2 octobre.
En camp, il continua d’exercer tant bien que mal son ministère, en étudiant les Saintes Ecritures, en formant un cercle avec d’autres prêtres emprisonnés, et en apportant son soutien à ses compagnons d’infortune. Il établit aussi une chapelle clandestine.
Durant l’hiver 1942-1943, une épidémie de typhoïde se déclara, et Aloïs fut atteint. Il se rendit à l’infirmerie le 19 janvier 1943. Alors qu’il demandait à recevoir la Sainte Communion, il reçut cette réponse : « Il veut le Christ ? Nous lui donnerons une injection. » Il mourut en martyr, le 3 février 1943, après avoir reçu une injection létale. Ses bourreaux, pour cacher ce meurtre, affirmèrent toutefois qu’il était mort de la typhoïde.
Reconnu martyr in odium fidei (en haine de la foi), Aloïs Andritzki, dont Benoît XVI rappela le « témoignage de foi héroïque, qui s’ajoute à la multitude de ceux qui ont donné leur vie au nom du Christ dans les camps de concentration », fut béatifié le 13 juin 2011.