Dixième enfant de parents pauvres nés en Espagne, elle naquit à Lima, au Pérou, le 30 avril 1586. L’ayant demandé dans ses prières, elle sut lire à quatre ans sans jamais avoir appris, et se nourrit spirituellement de la vie de sainte Catherine de Sienne. Elle décida dès lors de consacrer sa vie à Dieu.

En 1606, elle prit l’habit des tertiaires dominicaines et se retira dans un petit ermitage au bout du jardin de ses parents, puisqu’il n’existait pas de couvent dans sa ville. Elle eut là une grande vie mystique, dans la prière, l’austérité et les mortifications. Les grâces mystiques dont elle fut comblée attirèrent la méfiance de l’Inquisition, mais elle sortit triomphante de toutes les questions qui lui furent adressées.

Elle se dévoua par ailleurs au service des indiens, des enfants abandonnés, des vieillards infirmes et des malades, mais était avant tout préoccupée par le salut des âmes. Elle déclara un jour : « Si l’homme savait combien est suave la possession de la Grâce divine, combien précieuse elle est, combien de joies et d’exaltation elle procure, personne ne pourrait se plaindre de la croix qu’il faut porter. »

Rose de Lima mourut à Lima le 24 août 1617. Le peuple, qui la considérait déjà comme sainte, se précipita sur sa tombe. Elle fut canonisée par le pape Clément X le 12 avril 1671, et devint de ce fait la première sainte du Nouveau Monde. Elle fut surnommée « la fleur du Pérou ».