C’est le prix que le géant pharmaceutique AstraZeneca, le rival de Pfizer dans la juteuse affaire des vaccins du Covid, va mettre dans ses nouvelles installations en Grande-Bretagne. Au programme, 450 millions pour la nouvelle usine de production de Speke près de Liverpool et 200 pour une extension des laboratoires de Cambridge. L’an dernier Pascal Soriot, le PDG d’AstraZeneca, s’était plaint des impôts « décourageant » l’investissement au Royaume-Uni et semblait choisir l’Irlande, mais la peur de voir son rival GSK lui tailler des croupières (et peut-être un arrangement avec le gouvernement conservateur de Rishi Sunak) l’a poussé à reconsidérer les choses. Soriot pense désormais que la GrandeBretagne va dans la « bonne direction » et que le nouvel investissement d’AstraZeneca va « mieux préparer le Royaume unie aux pandémies et démontre notre confiance dans la capacité scientifique britannique ». La peur des grandes pestes demeure dans la panoplie des moyens d’ingénierie sociale.