Né le 30 novembre 1565 à Mirecourt, dans les Vosges, fils d’un drapier, il vit le jour en pleine Réforme tridentine, dont l’application était assurée en Lorraine par le duc Charles III. En 1578, il entra au collège jésuite de Pont-à-Mousson. Orphelin de mère un an plus tard, il entra à l’âge de 20 ans chez les chanoines réguliers de saint Augustin, à Chaumousey, non loin d’Epinal.

Ordonné prêtre le 25 février 1589, il retourna ensuite à Pont-à-Mousson pour y étudier la théologie et le droit. En 1597, il fut nommé curé de Mattaincourt, une paroisse très largement acquise au protestantisme ; il travailla alors à la diffusion de la réforme catholique. Avec la bienheureuse Alix Le Clerc, il fonda la congrégation Notre-Dame, dédiée à l’éducation gratuite des filles. En 1623, la réforme de son ordre des chanoines réguliers, dont les règles s’étaient relâchées au fil des siècles, lui fut confiée.

En 1636, après la conquête de la Lorraine par la France, Pierre Fourier fut contraint à l’exil car il restait fidèle à son duc. Il trouva refuge dans la ville de Gray, entre Dijon et Besançon, alors sous administration espagnole ; il y mourut le 9 décembre 1640. Il fut canonisé par Léon XIII le 27 mai 1897.