Né vers 375, il devint patriarche d’Alexandrie le 17 octobre 412. Il fut un ardent défenseur de la vraie foi contre le paganisme, le judaïsme et les hérésies qui avaient cours à son époque, notamment le nestorianisme qui niait l’unité de la personne du Christ, vrai Dieu et vrai Homme : « Un seul est le Fils, un seul le Seigneur Jésus Christ, que ce soit avant l’incarnation ou après l’incarnation. En effet, le Logos né de Dieu le Père n’était pas un fils, et celui né de la Sainte Vierge un autre fils ; mais nous croyons que précisément Celui qui existe depuis toute éternité est né également selon la chair d’une femme. »
Cyrille écrivit plusieurs traités théologiques et christologiques et joua un rôle très important au concile d’Ephèse, en 431, qui précisa la doctrine de l’Incarnation et donna à la Vierge Marie le titre Theotokos, c’est-à-dire « Mère de Dieu ». A ce sujet, il écrivit : « Je trouve très surprenant qu’il y ait des gens pour se demander vraiment si la Sainte Vierge doit être appelée Mère de Dieu. Car si notre Seigneur Jésus est Dieu, comment la Vierge qui l’a porté et mis au monde ne serait-elle pas la Mère de Dieu ? Telle est la foi que nous ont transmise les Saints Apôtres, même s’ils n’ont pas employé cette expression. »
Il fut un grand partisan d’une doctrine saine et claire : « Il faut exposer au peuple l’enseignement et l’interprétation de la foi de la manière la plus irrépréhensible, et rappeler que celui qui scandalise ne serait-ce qu’un seul des petits qui croient dans le Christ subira un châtiment intolérable. »
Cyrille d’Alexandrie mourut le 27 juin 444. Le 28 juin 1882, le pape Léon XIII le déclara saint par canonisation équipollente et le proclama docteur de l’Eglise.