Julie-Françoise-Catherine Postel, de son nom de baptême, naquit le 28 novembre 1846 à Barfleur, en Normandie, dans une famille très pieuse. D’une grande foi et d’une grande charité, elle fut éduquée par les religieuses bénédictines de l’abbaye de Valognes ; elle fit là le vœu de consacrer sa vie à Dieu.
En 1774, elle rentra dans sa ville natale et y fonda une école pour les enfants pauvres, suivant l’exemple de saint Jean-Baptiste de la Salle. Elle ne tarda pas à ouvrir un internat pour les orphelines. Menant une vie très austère, elle partageait sa vie entre l’éducation des enfants et les services rendus aux pauvres et aux malades.
Pendant la Révolution française, particulièrement sous la Terreur, elle cacha des prêtre réfractaires qui cherchaient à passer en Angleterre ; ayant aménagé une chapelle dans sa maisons, elle organisait aussi des messe clandestines.
Le 8 septembre 1807, elle fonda à Cherbourg les Sœurs des Ecoles chrétiennes de la Miséricorde, congrégation enseignante et hospitalière, dont la maison-mère fut installée en 1832 à l’abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte. En 2017, l’ordre comptait plus de 450 sœurs dans 14 pays.
Marie-Madeleine Postel mourut à Saint-Sauveur-le-Vicomte le 16 juillet 1846 ; ses dernières paroles furent : « Mon Dieu, je remets mon âme entre vos mains. » Elle fut canonisée par Pie XI le 24 mai 1925.