8 août : Saint Jean-Marie Vianney

8 août Jean-Marie Vianney
 

Il naquit le 8 mai 1786 à Dardilly, près de Lyon, dans une famille de cultivateurs. Durant la Révolution, lorsque les Vianney eurent appris le caractère schismatique de la Constitution civile du clergé à laquelle leur curé avait prêté serment, ils se tournèrent vers un prêtre réfractaire, qui fit faire clandestinement à Jean-Marie sa première communion en 1799. A cause de la Révolution, Jean-Marie fut aussi freiné dans ses études, qu’il ne put poursuivre, médiocrement, qu’à partir de 1803.

En 1809, alors qu’il avait été enrôlé de force dans les troupes napoléoniennes pour combattre en Espagne, il déserta et vécut dans la clandestinité pendant plus de deux ans. Amnistié, il entra au séminaire en 1812, et, malgré des capacités jugées insuffisantes, notamment en raison de son éducation retardée, fut finalement ordonné prêtre le 13 août 1815.

D’abord vicaire à Ecully, il fut nommé chapelain d’Ars en 1818, puis curé quand Ars devint une paroisse en 1821. En quelques années, il évangélisa cette terre qui s’était éloignée de la foi ; il rayonnait par sa bonté et sa joie, tandis qu’il s’infligeait de sévères pénitences et mortifications. Il fit tout particulièrement en sorte de permettre aux enfants d’avoir une bonne éducation, intellectuelle et chrétienne.

Vouant une grande dévotion au Saint-Sacrement, il encourageait les fidèles à la communion fréquente et attachait une très grande importance à la beauté de la liturgie. Il passait souvent des journées entières au confessionnal, jusqu’à 18 heures d’affilée, et les fidèles accouraient de la France entière pour se confesser à lui et écouter ses sermons.

On peut retenir ces mots du curé d’Ars sur le respect dû aux prêtres : « Il y en a qui ont l’habitude de toujours mal parler des prêtres, qui ont pour eux du mépris. Faites attention, mes enfants ; comme ils sont les représentants de Dieu, tout ce que vous dites retombe sur Dieu même. Vous feriez bien mieux de prier pour eux. Il y en a qui ne prient jamais pour leur pasteur ; c’est être bien ingrat. Le prêtre, au contraire, prie constamment pour vous, lorsqu’il offre le divin Sacrifice, qu’il tient le Seigneur entre ses mains. Voyez comme vous êtes intéressés à prier le Bon Dieu pour les prêtres : plus ils sont saints, plus ils vous obtiendront de grâces. Il faut bien prier pour que le Seigneur vous donne de bons prêtres. Quand ils sont saints, que de bien ils peuvent faire ! Mais, quels qu’ils soient, n’en dites jamais de mal. Celui que vous méprisez sera peut-être celui qui vous absoudra à la mort ; ou peut-être vous exposeriez-vous à être privé du ministère sacerdotal au dernier moment. »

Jean-Marie Vianney mourut à Ars le 4 août 1859. Il fut canonisé par Pie XI le 31 mai 1925 et déclaré saint patron des « curés de tout l’univers » le 23 avril 1929 : « Rien n’est plus opportun, Nous semble-t-il, que d’offrir à tous les curés les exemples de ce saint prêtre, que l’Eglise célèbre d’une insigne louange dans l’accomplissement de son ministère paroissial. »