Né à Barcelone le 12 mai 1917, il reçut une éducation chrétienne, notamment chez les Piaristes. Il travailla ensuite dans une usine et participa à la Fédération des Jeunes Chrétiens de Catalogne, où il se démarqua par sa piété et sa dévotion à la Sainte Eucharistie ; il se rendait à la messe tous les matins avant d’aller travailler. Déjà, dans l’instabilité politique espagnole, il préparait ses camarades au martyre pour la foi.
En 1936 éclata la guerre civile espagnole, et le 20 juillet 1936, les miliciens républicains mirent le feu aux locaux de Jeunes Chrétiens. Joan se mit alors à rendre visite aux blessés dans les hôpitaux et à enterrer les morts ; il fut aussi un grand soutien pour ses proches. Le 10 septembre, son directeur spirituel lui permit de conserver avec lui des hosties consacrées pour qu’il puisse en cas d’urgence les distribuer à ceux qui en avaient besoin. A sa mère qui s’inquiétait pour sa vie, il déclara : « Je ne crains rien, le Maître est avec moi. »
Dans la nuit du 11 au 12 septembre 1936, des républicains vinrent arrêter Joan chez lui : ils l’emmenèrent au cimetière de Santa Coloma de Gramenet, au nord de Barcelone, où ils le fusillèrent. Avant de mourir, il leur avait déclaré : « Que Dieu vous pardonne comme je vous pardonne. » Il fut béatifié le 7 novembre 2020. Le pape François déclara le lendemain : « Hier, à Barcelone, a été proclamé bienheureux Joan Roig y Diggle, laïc et martyr, tué à seulement dix-neuf ans pendant la guerre civile espagnole. Il fut témoin de Jésus dans son milieu de travail et il Lui resta fidèle jusqu’au don suprême de la vie. Que son exemple suscite chez tous, en particulier chez les jeunes, le désir de vivre pleinement la vocation chrétienne. »