Il naquit au début du Ier siècle, peut-être à Capharnaüm. Publicain (percepteur d’impôts), et à ce titre considéré comme un traître à la solde de l’occupant romain, il portait le nom de Lévi. Alors qu’il se trouvait sur les bords du lac de Génézareth, Jésus, passant près de lui, lui dit : « Suis-moi. » Abandonnant tout, il suivit le maître, qui l’appela Matthieu, et devint l’un des douze apôtres.
Après l’Ascension de Notre-Seigneur, il prêcha en Judée avant de devoir partir pour évangéliser le monde. Eusèbe de Césarée rapporte que les fidèles voulaient conserver ses enseignements : « Ils s’adressèrent à saint Matthieu, qui, sur le point de s’éloigner de la Palestine pour porter la parole sainte aux extrémités du monde, consentit à leur laisser par écrit, et dans son idiome maternel, l’Evangile qui porte son nom. Il suppléait par ce livre sacré au vide qu’allait causer son absence. »
Matthieu reçut en partage l’Ethiopie, qu’il partit évangéliser en passant par l’Egypte où il prêcha aussi la bonne parole. En Ethiopie, après avoir prêché durant plusieurs années, il fut mis à mort sur ordre du nouveau roi Hirtace, qui, voulant épouser une princesse, Iphigénie, qui avait donné sa vie au Seigneur, avait demandé à Matthieu d’infléchir sa volonté. Ce dernier fit au contraire l’éloge de la virginité vouée à Dieu et fut tué à coups de hache, vers l’an 71.