Il naquit à Stridon, entre la Pannonie et la Dalmatie, vers 347, dans une famille chrétienne aisée. Vers l’âge de douze ans, il partit pour Rome afin d’y étudier la grammaire et l’astronomie puis la rhétorique et la philosophie. Elève brillant, il fut rapidement remarqué pour sa profonde intelligence et sa grande imagination. Comme il s’abandonnait aux séductions du monde, il partit vers 367 pour Trèves, où il entama des études de théologie et découvrit le monachisme.

Désireux désormais de renoncer au monde, il s’essaya à la vie cénobitique non loin de sa ville natale, avant de partir pour l’Orient et de gagner Antioche où il étudia plus profondément les Pères de l’Eglise. En 375, il se retira comme ermite dans le désert au sud d’Antioche, séjour qui fut assez difficile en raison d’une santé fragile. Il mit toutefois à profit ce temps pour commencer à rédiger des commentaires de la Bible.

De retour à Antioche en 379, il fut ordonné prêtre ; il partit ensuite à Constantinople pour y suivre les enseignements de saint Grégoire de Naziance. En 382, il regagna Rome où il prit part au concile de 382 pour l’union entre les Eglises d’Orient et d’Occident. Sa grande érudition fit qu’il fut employé à plusieurs reprises par le pape saint Damase Ier pour des travaux de traduction et d’exégèse. Il critiqua sévèrement à cette période le clergé romain, en faisant en parallèle l’éloge de l’ascétisme.

En 385, Jérôme se rendit à nouveau à Antioche, entreprit un pèlerinage en Terre Sainte, puis visita l’Egypte, berceau de la vie ascétique. Il s’installa enfin à Bethléem avec plusieurs disciples et y fonda une communauté d’ascètes érudits, comprenant un monastère d’hommes et un autre de femmes dirigé par sainte Paule, patricienne romaine veuve, qu’il avait convertie. Il continua ses travaux théologiques et exégétiques, écrivit plusieurs traités, fut en relations épistolaires avec nombre de personnages importants, tels saint Augustin ou saint Paulin de Nole. Il lutta contre les hérésies de son temps, particulièrement contre le Pélagianisme, et mourut à Bethléem le 30 septembre 419. Il fut proclamé Docteur de l’Eglise par Boniface VIII en 1298.

Le pape Benoît XVI lui dédia son audience générale du 7 novembre 2007 : « Que pouvons-nous apprendre de saint Jérôme ? Je pense en particulier ceci : aimer la Parole de Dieu dans l’Ecriture Sainte. Saint Jérôme dit : “Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ.” »