Le député d’extrême gauche (groupe GDR, formé autour du PCF) Frédéric Maillot a pris la parole en plein débat urgent et difficile sur le budget pour demander à ses collègues de ne plus parler de « travail au noir » : « Je regrette la sémantique employée : pourquoi parler de travail au noir ? (…) Pourquoi le terme noir serait-il systématiquement employé pour indiquer le négatif ? » Et de donner trois exemples, liste noire, mouton noir, broyer du noir. Il aurait pu ajouter idées noires, noirs desseins, etc. A son âge, il devrait pourtant savoir que chaque langue a sa façon d’être et que le noir est chez nous la couleur du deuil, etc. On veut croire qu’il sait que cela ne date pas de l’arrivée des Noirs en France. Et que le mot blanc n’est pas toujours pris en bonne part, mariage blanc, saigner à blanc, blanc-bec le prouvent, blanchir l’argent de la drogue aussi. Tout cela ne mériterait même pas un sourire si ce genre de niaiseries ne revenait régulièrement. Le ministre des Outre-Mers George Paul-Langevin avait donné dedans sous Hollande. Et le collègue guadeloupéen de Frédéric Maillot, Olivier Serva, de LIOT, vient d’organiser à l’Assemblée nationale un colloque sur « la discrimination linguistique » à l’initiative du CRILASH, le centre de recherche interdisciplinaire en lettres, langues, art et sciences humaines de l’Université des Antilles. Au moment où Michel Barnier s’apprête à tondre les œufs des contribuables, il y a peut-être là des sources d’économies à trouver. Les Français ont le droit de manger des nègres en chemise et de ramasser des têtes de nègres sans que quelque malade demi-instruit en sociologie ou linguistique ne vienne leur casser les pieds.