Vous dites inondation, sécheresse, cyclone, incendie ? Il faut immédiatement penser « changement climatique ». Ce réflexe de Pavlov, les grands médias tentent, à chaque nouvelle catastrophe naturelle, de vous l’inculquer, comme une évidence logique et surtout culpabilisante. Et les violents incendies qui sévissent depuis mardi matin à Los Angeles n’ont pas échappé à la règle. Déjà 9.000 hectares et près de 1.500 bâtiments ont été dévastés par les flammes, attisées par des vents d’une rare puissance. Mais c’est certain, c’est à cause du changement climatique… et donc c’est à cause de nous.
Qu’importe l’histoire ancestrale des incendies de forêts en Californie. Qu’importe que l’administration Biden ait interdit depuis l’été dernier les feux volontaires pour brûler le trop plein des végétaux de sol, combustibles souvent à l’origine des incendies spontanés. Qu’importe que les fameux vents de Santa Ana, qui sont de la météo et non du climat, en soient la cause principale. Qu’importe ! Il faut croire en le changement climatique.
Le changement climatique, éternel bouc-émissaire
Que disent exactement les médias ? Les reportages récents, comme ceux d’Axios et de la BBC, ont évoqué une « rare confluence de facteurs climatiques », sans offrir plus d’information, sans fournir aucune donnée étayée. Newsweek s’est empressé de citer le rapport de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), en affirmant que le changement climatique allongeait la saison des incendies de forêt dans l’Etat tout en augmentant la fréquence des incendies et l’étendue totale des zones brûlées ; alors que l’EPA a parlé d’éventuels cycles climatiques et n’avance rien de certain.
Encore une fois, les médias extrapolent.
Anthony Watts du site Climaterealism le redit : « Lier des incendies de forêt individuels ou même ceux d’une seule année au changement climatique à long terme simplifie à outrance des événements naturels complexes, sans tenir compte du contexte plus large. Pour vraiment comprendre ces incendies, nous devons tenir compte de l’histoire, de la météorologie et de la gestion des terres, et pas seulement du dernier récit officiel en date sur le climat. »
Feux naturels et influence humaine
Comme il le rappelle, la Californie a une longue histoire d’incendies de forêt, dont la grande majorité s’est produite bien avant que le changement climatique d’origine humaine ne devienne un sujet de discussion. Et les archives sont là pour le prouver. Une étude publiée par le Service des forêts des Etats-Unis souligne même le rôle important des feux de forêt dans l’écologie naturelle de la Californie, avec des intervalles de retour des incendies allant de plusieurs décennies à plusieurs siècles, selon l’écosystème (certaines espèces pyrophytes ont même besoin de ces feux pour se reproduire !).
Leur cause principale réside dans un phénomène météorologique bien documenté : les vents de Santa Ana, des vents secs et violents, typiques de l’hiver californien, qui soufflent des déserts de l’intérieur vers la côte, créant les conditions parfaites pour une propagation rapide des incendies. Lorsqu’ils s’animent, comme ces derniers jours, avec des pointes de 160 km/h, non seulement une étincelle suffit pour démarrer un feu, mais les braises sont transportées sur des kilomètres.
La gestion des terres est également un point essentiel. Que faisaient les Amérindiens, rappelle Anthony Watts, avant la colonisation européenne ? Ils allumaient des feux pour contrôler la végétation et prévenir les incendies catastrophiques. En effet, la végétation sèche et dense a tendance à s’accumuler et représente un combustible parfait, comme le note un rapport de Cal Fire, accroissant l’intensité des incendies et la difficulté de leur maîtrise. Moins il y a de feux qui brûlent régulièrement ce combustible et défrichent les sous-bois, plus il y a de violents incendies hors de contrôle qui engendrent dégâts et victimes.
C’est la raison pour laquelle il existe des brûlages contrôlés qui consistent à allumer délibérément des feux. Et la National Geographic Society l’explique : « En débarrassant une forêt des feuilles mortes, des branches d’arbres et d’autres débris, un brûlage dirigé peut aider à prévenir un incendie de forêt destructeur », d’autant qu’il détruit les plantes envahissantes et rajeunit la forêt, nourrissant le sol et éclaircissant la futaie.
Les politiques environnementales des Démocrates à l’origine des incendies en Californie ?
Seulement, alors que la Californie brûle ainsi plus de 50.000 hectares d’espace naturel par an, l’administration Biden a décidé de mettre fin, en octobre, à ces brûlages contrôlés, en plein milieu de cette période cruciale de l’automne où ils avaient toute leur raison d’être. Sous prétexte d’écologie ? On ne peut en conclure que ce soit la cause première des incendies en cours. Seulement le fait est que le sol de ces forêts californiennes n’était pas nettoyé : aucun des 27 brûlages dirigés prévus par la California Air Resources Board n’avait été réalisé.
Et TheNewAmerican repense à Trump qui, il y a cinq ans, avait enjoint sur Twitter au très démocrate gouverneur de Californie, Gavin Newsom, de faire son travail de gestion forestière, en dépit des écologistes, au lieu de demander à chaque incendie dévastateur des sous au gouvernement fédéral ! D’autant plus que la forte expansion urbaine près des zones dites « sauvages » et donc sujettes aux incendies, met davantage de maisons et d’infrastructures en danger.
Il semble que cette absence de contrôle de la situation soit perceptible puisque l’acteur James Woods, obligé de fuir sa maison, a révélé que l’une des principales compagnies a annulé toutes les polices d’assurance de son quartier il y a environ quatre mois… et elle n’est pas la seule. Précisons, et c’est assez ironique, que ces incendies ravagent très précisément, en particulier, le quartier chic de Pacific Palisades qui abrite nombre de célébrités hollywoodiennes d’extrême-gauche…
Alors, oui, des mesures pratiques pourraient être prises, comme la réouverture des routes forestières et le rétablissement de l’exploitation forestière à grande échelle, comme le préconise la Little Hoover Commission, une agence de surveillance indépendante de l’Etat… Mais ce serait sans doute pécher contre l’écologie. Et puis la Californie démocrate préfère adopter des mandats sur les énergies renouvelables en affirmant qu’elle lutte ainsi contre le changement climatique que d’aucuns accusent d’être à l’origine de ces incendies. Ou nommer une héroïne de la « communauté LGBTQ » à la tête du département des pompiers de Los Angeles, pour favoriser une culture diversifiée, équitable et inclusive… Le sujet est assurément plus brûlant.