Le Chiffre : 941.100

Le Chiffre 941.100
 

C’est le nombre d’hectares qui ont brûlé ces dernières semaines dans les forêts canadiennes. Près d’un million. Soit 9.410 kilomètres carrés, presque un carré de cent kilomètres de côté, plus de la surface de la Corse ! En comparaison, en 2022, « années de tous les records », moins de 67.000 hectares ont brûlé en France. Et la moyenne entre 2008 et 2023 est inférieure à 17.000 hectares. Pourtant, on en parle peu dans notre presse, bien moins que des incendies récurrents de la forêt amazonienne, ou même que de la « sécheresse » de ce printemps. Pour trois raisons au moins. Parce que l’énormité du chiffre remet nos incendies à leur place d’abord. Ensuite parce que le nombre d’incendies et la surface brûlée diminuent : malgré les très mauvais chiffres de 2019, 2021 et 2022, la moyenne annuelle des bois incendiés est passée de 31.000 dans les années 80 à 15.000 dans les années 2.000. Et enfin parce que le dogme du changement de climat attribue les incendies à celui-ci. Or l’année terrible reste, en France, 1976, avec 80.000 hectares brûlés, et le Canada d’aujourd’hui subit, comme une bonne part de l’Amérique du nord, une période froide – qui n’exclut pas un épisode de sécheresse. Les réchauffistes, qui confondent allègrement climat et météo, ne souhaitent pas que le public mette le nez dans leurs contradictions, et voilà pourquoi ils ne parlent pas beaucoup des actuels incendies géants du Canada – en attendant de trouver une explication funambulesque pour se tirer d’affaire.