Incendies : l’homme est la solution des problèmes

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Il est fréquemment rappelé que, chez nous, la plupart des incendies qui ravagent les forêts sont d’origine humaine, soit accidentelle, soit criminelle. Les mythomanes de l’anthropocène ajoutent qu’en réchauffant le climat, l’homme provoque des sécheresses qui aggravent les incendies. En somme, il serait à la source de tous les problèmes en la matière. Mais l’examen minutieux de deux séries terribles d’incendies, à Hawaï et au Canada, montre qu’il est aussi la solution de ces problèmes.

 

L’homme, problème ou solution ?

Dans les années 1980, les études sur les populations d’éléphants d’Afrique ont mis en lumière un phénomène surprenant : c’est dans les réserves où ils étaient chassés que les troupeaux, ailleurs en régression galopante, augmentaient. On en découvrit la raison : l’homme, super-prédateur, qui abattait les animaux pour leur chair et leurs défenses, ne pouvait le faire dans les endroits fréquentés par les chasseurs de gros gibier, parce que les gardes-chasse que ce commerce permettait d’entretenir en interdisaient l’accès aux braconniers. Le problème que posait l’avidité humaine était ainsi résolu par une saine gestion de la ressource.

 

Les incendies du Canada ont détruit l’équivalent de la forêt française

Il en va de même des incendies. Sans doute faut-il réprimer durement les incendiaires, parfois pyromanes, et Napoléon, dans sa simplicité militaire, ordonnait jadis de les fusiller. Sans doute aussi faut-il éduquer le touriste et lui enseigner à ne pas jeter son mégot dans la broussaille sèche, mais les terribles incendies du Canada, qui ont touché des régions quasi-désertes, montrent que l’absence d’homme est parfois pire que la présence d’hommes. Expliquons la chose. Quatorze millions d’hectares sont partis en fumée depuis mai, soit en gros la totalité de la forêt française, et cela peut continuer, selon le temps qu’il fera. Pourquoi ?

 

L’homme construit des routes et des pare-feux

D’abord à cause du vent et du manque de pluie, bien sûr, mais aussi, et surtout, parce qu’il s’agit d’une forêt non plantée et non entretenue, surtout de résineux. Sans pare-feux pour empêcher les incendies de se propager. Sans routes ni autoroutes pour amener des secours. En d’autres termes, c’est l’absence d’infrastructures humaines qui empêche de maîtriser les incendies. Si la forêt française brûle moins, c’est qu’elle est entretenue, surveillée par des tours qui permettent une réaction très rapide des pompiers, et l’on a vu l’an dernier dans les Landes les incendies ravager un secteur moins bien entretenu. Le développement et les progrès techniques sont de bons instruments pour combattre les incendies.

 

Des herbes sèches envahissent les cultures abandonnées par l’homme

L’exemple d’Hawaï confirme la chose. La télévision, américaine puis mondiale, a montré les terribles incendies qui ont sinistré Maui, l’une des îles de l’archipel réputé paradisiaque. Le président Biden s’est déplacé. Et, du dernier commentateur à la sénatrice, tout le monde a imputé la chose, comme il se doit, « au réchauffement climatique ». Or, tout le monde s’est trompé, ou a menti, selon le cas. Lahaina, la partie de l’île où le feu a pris et où il a pris la taille qui l’a rendu pratiquement immaîtrisable signifie en langue locale : « soleil cruel ». Le climat de cette partie de Maui a toujours été très chaud et sec, provoquant des feux de buissons spontanés. Ce qui a alimenté les incendies actuels, ce sont les herbes sèches, des annuelles invasives et brûlables comme de l’amadou, qui ont proliféré à la place des anciennes cultures d’ananas et de canne à sucre abandonnées dans les années 80. Depuis, la fréquence et l’intensité des incendies ont quadruplé. Même les saisons humides ne résolvent pas le problème, car elles accroissent la production d’herbes qui sèchent ensuite et constituent des réserves d’allume-feux. Une seule solution, l’homme, son activité. Les lamentations sur le changement de climat ne sont qu’un mensonge nocif.

 

Pauline Mille