Genre : un chirurgien américain obtient gain de cause après avoir dénoncé des changements de sexe sur mineurs

 

L’arrivée de l’ère Trump aura fait son effet : toutes les charges retenues contre le chirurgien lanceur d’alerte, le Dr Eithan Haim, ont été abandonnées. Le ministère de la Justice du nouveau président a déposé, il y a une semaine, une requête pour rejeter l’affaire qui avait été portée par l’administration Biden. Un petit « miracle » selon le mot de Haim !

Le médecin avait en effet osé faire révéler, par un journaliste d’investigation, qu’un hôpital pour enfants effectuait des traitements de transition de genre sur des mineurs alors qu’il avait affirmé ne plus en faire pour se conformer aux lois de son Etat, le Texas. Le chirurgien avait été rapidement poursuivi par le Département de la justice sous divers chefs d’accusation, tous fallacieux, attaqué par une procureur démocrate dépourvue de tout souci de probité. Car on ne dénonce pas impunément une telle infraction et un tel mensonge quand ils servent l’idéologie du genre : il s’en est fallu de peu pour qu’Eithan Haim perde tout.

Le progressisme n’a que faire de la Justice – mais il sait gangrener les institutions pour promouvoir la sienne.

 

Changements de sexe sur mineurs : l’hôpital mutilait et stérilisait secrètement de jeunes enfants

L’affaire a été rejetée « avec préjudice », ce qui signifie qu’elle ne peut plus être relancée à l’avenir. Mais le prix à payer fut lourd pour le jeune chirurgien qui avait pourtant mis au jour une infraction évidente et prouvée.

Si l’hôpital pour enfants du Texas n’a jamais caché son soutien à la médecine transgenre, son PDG avait néanmoins annoncé officiellement, en 2022, qu’il cessait les « thérapies » et procédures de changement de sexe concernant les mineurs. Il avait invoqué une responsabilité légale et pénale potentielle, du fait que le gouverneur Greg Abbott considérait désormais tous ces « soins » comme de « la maltraitance d’enfants ».

Sauf que tout a continué par derrière, qui plus est en facturant toutes ces procédures de changement de sexe à Medicaid, l’assurance maladie réservée aux individus et aux familles à faible revenu et ressources… Le Texas Children’s Hospital a persisté, sans mot dire, à pratiquer des interventions médicales de « changement de genre », y compris des implantations d’inhibiteurs de puberté sur des enfants mineurs de 11 à 15 ans. A même été faite aux médecins, en janvier 2023, une présentation intitulée « Soins médicaux et psychologiques des jeunes de genres divers », décrivant le processus des interventions de changement de sexe, des bloqueurs de puberté aux hormones de changement de sexe en passant par les chirurgies génitales. Comme si de rien n’était.

Le Dr Eithan Haim a voulu dénoncer ces actes illégaux, sauvant par là-même des enfants, en donnant au journaliste Christopher Rufo les preuves nécessaires qui respectaient l’anonymat des patients, de façon à ne violer aucun secret médical.

 

La procureur démocrate est accusée d’avoir menti pour faire tomber le chirurgien

Dès la révélation de Christopher Rufo sur le média en ligne City Journal, le 16 mai 2023, l’affaire a pris un tour politique.

En une semaine, les législateurs du Texas ont adopté un projet de loi confirmant que les procédures médicales de « changement de genre » pour les mineurs étaient illégales. Et quasi dans le même temps, les procureurs fédéraux s’empressaient de s’en mêler : cinq semaines plus tard, le jour même où Haim devait obtenir son diplôme de formation chirurgicale, des agents sonnaient à sa porte, l’informant qu’il était une « cible potentielle » d’une enquête criminelle sur une affaire impliquant « des dossiers médicaux ».

Les poursuites ont rapidement suivi. Le jeune chirurgien s’est bientôt trouvé inculpé sous quatre chefs d’accusation, accusé en particulier d’avoir violé l’interdiction de révéler des dossiers médicaux confidentiels prévue par la Health Insurance Portability and Accountability Act (HIPAA), en divulguant des « informations médicales personnellement identifiables », obtenues « sous de faux prétextes ». S’il était reconnu coupable, il risquait jusqu’à 10 ans de prison et une amende maximale de 250.000 dollars.

Haim, tout en reconnaissant avoir divulgué les dossiers, a plaidé non coupable : aucun nom, ni initiale ne figurait dans les documents remis au journaliste et il a pu avoir légalement accès aux dossiers électroniques parce qu’il s’occupait toujours des patients de l’hôpital.

S’en sont suivis divers revirements et actes d’accusation révisés, allégations mensongères, documents sous scellés invérifiables et plusieurs tentatives d’intimidation de la part du procureur Tina Ansari, une donatrice démocrate qui n’a même pas craint d’œuvrer alors que sa licence d’avocat avait été suspendue par le barreau du Texas pour non-paiement de ses cotisations…

Tout a été fait pour jeter Haim hors du circuit et protéger les fautifs. Un nouveau chef d’accusation l’a même accusé d’avoir agi pour « causer un préjudice malveillant » à l’hôpital et à ses médecins, alors même qu’il dénonçait le grave préjudice que ceux-ci causaient à des patients mineurs !

 

La doxa du genre n’a jamais autant infesté les institutions de nos pays

L’intervention de l’administration Trump a mis un terme à ce simulacre de justice. Mais les poursuites pénales sans fondement engagées par le ministère contre le Dr Eithan Haim méritent aujourd’hui d’être dénoncées comme un abus scandaleux de son autorité en matière d’application de la loi. La domination sans vergogne du mensonge, même au sein de la justice, fera que bientôt on ne croira, en vérité, plus rien.

Comme l’a souligné à juste titre le juriste Ed Whelan, la seule raison pour laquelle ce chirurgien a été pris pour cible est parce qu’il « s’est heurté à l’idéologie transgenre qui domin[ait] » l’administration Biden-Harris.

Il apparaît donc essentiel non seulement de pouvoir faire entendre des voix comme celles d’Ethan Haim, mais de leur donner aussi une caisse de résonance la plus large possible, le plus longtemps possible dans cette jungle médiatique souvent aux ordres de la gauche. L’administration Trump vient d’ailleurs d’ouvrir la salle de briefing de la Maison Blanche aux membres des « nouveaux médias », lit-on dans le média en ligne NewsMax, notamment les créateurs de contenu indépendants, les podcasteurs et les influenceurs sociaux, dont font partie un certain nombre de conservateurs comme Christopher Rufo.

Quant au chirurgien qui n’a pas hésité à risquer sa carrière, « des centaines de nuits blanches », comme a déclaré sa femme, et toutes leurs économies, il est justement récompensé – in extremis. « Nous sommes complètement fauchés. Mais nous le referions sans hésiter. » Qu’il ouvre la voie.

 

Clémentine Jallais